Maquiller la vérité, pour ne pas saper le moral des troupes, ou laisser la sentence, tomber comme un couperet, quitte à faire trembler, le fragile équilibre, qui tient tout un pays debout, quand bien même cet équilibre, serait en fait, bâti sur un déséquilibre, qui assure, tant qu'il peut encore faire illusion, sachant que ce n'est pas, toujours, conçu pour durer ? Il est parfois difficile de trancher, lorsque la décision, touche toute la « collectivité », et implique, en substance, un certain courage, beaucoup de courage, en réalité, de devoir affronter, lorsqu'il faudra solder des comptes, avec soi-même d'abord, le poids très lourd, de la responsabilité, lorsque celle-ci s'attache à mener, jusqu'à bon port, la mission, ô combien difficile, de sauver un pays. Face à la pandémie, que l'on soit d'un bord ou d'un autre, toutes latitudes confondues, mais chaque latitude devant obéir, à un certain nombre d'exigences, qui seront prioritaires sur d'autres, selon la situation, qui prévaut, et les moyens impartis, et consentis, pour contrer le mal, à chaque fois qu'il s'agit de prendre une décision, laquelle, sera forcément capitale, pour diriger le gouvernail vers un cap, ou vers un autre, il y a, toujours immanquablement, la question qui doit tarauder, tous les gouvernants du monde, sur la manière de gérer la communication, en temps de crise, avec l'obligation de dire, toute la vérité, rien que la vérité, pour que chaque citoyen se sente, en même temps responsable de lui-même, et de son pays, lorsqu'il comprendra que le danger est réel, et qu'il guette, à chaque tournant, toute faille par où pourrait entrer le vent, ou de « biaiser », pour que la peur, et l'état de panique, qui peuvent être très paralysants, ne s'emparent pas des citoyens, lesquels pourraient, très mal accuser le choc, de savoir, qu'il y aurait, effectivement, péril en la demeure ? Sur le fil du rasoir. Car, nuancer, en ce cas de figure, ou user du mentir-vrai, lorsque, pour une raison ou pour une autre, la maîtrise de la situation générale, nous (vous) échappe, peut être considérée comme une alternative solvable. Mais à une condition : que les « rênes » du pays, en cette période plus qu'équivoque, soient tenus par une main sèche et brûlante. Qui n'hésitera pas à sévir, lorsqu'il faudra sévir, et à rectifier le tir, sans ménagements, lorsqu'il faudra rectifier. Cela implique, lorsque l'on prend une décision, de devoir l'appliquer très vite, après en avoir pris toute la mesure, pour que celle-ci soit efficiente, juste, et responsable. Quitte à trancher dans le vif…