Le Temps-Agences - Quatre membres d'une même famille française, dont deux enfants, en voyage touristique en Mauritanie, ont été détroussés et tués à l'arme automatique hier par des inconnus près d'Aleg, dans l'est du pays, a annoncé la police. Le père a été grièvement blessé dans l'attaque. Sous la menace de leurs armes, les trois assaillants ont dévalisé les cinq touristes puis ont ouvert le feu sur eux à l'arme automatique, a précisé Mohamed Ould Lemine, chef de la police à Aleg, ville située à 250km au sud-est de la capitale Nouakchott. "Il y a quatre personnes tuées, dont au moins deux enfants. Le père de famille est grièvement blessé. Il a été amené à l'hôpital d'Aleg où il est soigné", a déclaré M. Ould Lemine. Les corps des victimes décédées se trouvaient également à l'hôpital d'Aleg. Quant au blessé, il devait être rapidement transféré vers Nouakchott. Les trois meurtriers ont surpris les cinq Français en train de prendre une collation vers 11h sur le bord de la route et les ont sommés de remettre leur argent, selon la police. Après s'être emparé du butin, les assaillants ont tiré une rafale d'arme automatique sur les cinq ressortissants français, tuant immédiatement quatre d'entre eux. L'attaque a eu lieu à l'est d'Aleg sur la route qui relie Nouakchott aux régions de l'est du pays alors que les touristes français se rendaient à bord de deux véhicules dans les régions de l'Est mauritanien. Les autorités judiciaires et sécuritaires se sont rendues sur les lieux de l'attaque où les corps de cinq touristes avaient été abandonnés sur place. La police menait des recherches pour tenter d'identifier et d'arrêter les assaillants, qui ont pris la fuite à bord d'une Mercedes blanche, a précisé le chef de la police d'Aleg. L'identité des cinq victimes n'a pas été communiquée. La famille était venue de France pour passer des vacances en Mauritanie, a indiqué le porte-parole du ministère mauritanien des Affaires étrangères, Babah Ould sidi Abdalla. Le gouvernement mauritanien a présenté au gouvernement français ses condoléances via l'ambassade de France. A Paris, le Quai d'Orsay a confirmé les informations données par la police mauritanienne. En marge d'une visite dans un hôpital parisien, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que "tous les moyens sont mobilisés" pour rapatrier les victimes. Il devait s'entretenir au téléphone dans la soirée avec son homologue mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi. "Une enquête est lancée pour savoir exactement ce qui s'est passé mais, à la minute où je vous parle, il est trop tôt pour dire exactement les raisons de cette agression que je ne peux pas qualifier puisque nous n'en connaissons pas les motifs et même pas tout à fait les modalités", a ajouté M. Sarkozy.