Que se passe-t-il au « Courant démocratique », Attayar, comme ses partisans préfèrent l'appeler ? Depuis le vote de son bloc parlementaire contre la motion relative à la Libye, un sentiment de malaise a saisi, une bonne partie de ses partisans. Les critiques adressés au mouvement n'ont pas manqué ni sur la toile, les réseaux sociaux en l'occurrence, ni dans la presse nationale. Les réponses des responsables d'Attayar, se limitaient à des publications postées sur leurs pages officielles sur Facebook. Actualité oblige, la position du parti vis-à-vis de la motion présentée par le Parti Destourien Libre (PDL), présidé par Abir Moussi, faisait le débat aux émissions télévisées et même sur les ondes du FM. La position du parti n'est pas encore claire. Il est accusé de s'aligner avec Ennahdha, son rival principal au Parlement. En conclusion, le parti a perdu un « coup politique », Abir Moussi, en a marqué, par contre. Deux jours après, la plénière survenue à l'ARP, le Courant démocratique veut la correction. Comment ? Hichem Ajbouni, président du bloc parlementaire du parti évoquait une autre motion à l'ARP, pour dénoncer « explicitement », dit-il, toute ingérence ou intervention militaire étrangère en Libye. Mais, avant, il essaie d'expliquer le vote contre la motion du PDL. « Non à cette motion parce qu'elle ne dénonce pas explicitement toute intervention militaire en Libye. Contrairement à la motion que nous avons préparée », dit-il. Notre interlocuteur va plus loin en précisant qu'Ennahdha a donné son aval à la motion du PDL, si seulement elle dénonce toute intervention étrangère en Libye. La Présidente du PDL qui a, en premier lieu, accepté cette proposition pour dénoncer « toute intervention étrangère » dans la version finale de la motion, s'est rétorquée et finalement refusé la proposition. Elle ne veut pas qu'Ennahdha signe sa motion. « Drôle de position », explique-t-il. Quoi qu'il en soit, le Courant démocratique s'est trouvé face à une urgence politique : clarifier sa position vis-à-vis la crise libyenne, mais surtout se démontrer indépendant en évitant tout alignement avec Ennahdha, sur la question. Une nouvelle motion Aucun autre détail n'est avancé autour de cette motion, dès le départ. Mais, petit-à-petit, notre interlocuteur, précise que cette motion a fait l'objet d'un feu vert de la part d'autres blocs parlementaires. Il s'agit, d'après Hichem Ajbouni, du bloc parlementaire « Achâab », celui de la « Réforme Nationale », ainsi que le bloc présidé par Hatem Mliki. Il évoque également que cette motion serait approuvée par le bloc parlementaire d'Ennahdha. « Elle est une motion collective, elle fera l'objet d'un consensus ». C'est-à-dire ? La réponse du décideur du parti Attayar, évoquait l'inclusion des initiatives nationales pour résoudre le conflit Libyen. Entre autres, c'est l'idée de réunir les différentes parties du conflit Libyen sur le sol Tunisien. Serait-ce possible ? Quoi qu'il en soit, le débat autour de la Libye s'impose de nouveau sur le devant de la scène parlementaire. A vrai dire, le débat autour de la Libye continue de faire les tractations à l'ARP. Une affaire étrangère sur laquelle la Présidence de la République s'est prononcé, des mois avant, selon les attributions lui octroit la Constitution de 2014.