« La croissance tunisienne devrait se contracter de 4% en 2020. Et ce, sous l'effet de la Covid-19 » « Les problèmes politiques pourraient perturber davantage les programmes de réformes dans les petits pays importateurs de pétrole » La Banque mondiale vient de publier son rapport portant sur les perspectives économiques mondiales intitulé : « Le PIB mondiale diminuera de 5,2% cette année ». La pandémie de Covid-19 a bouleversé la planète entière. Selon la BM, les mesures prises partout dans le monde, afin d'endiguer la pandémie ont fortement contribué à ralentir l'activité à court terme dans la région Moyen-Orient et en Afrique du Nord, tout en augmentant l'aversion des investisseurs pour le risque, ce qui a exacerbé l'instabilité de la situation financière. Les perspectives sont en berne pour toute la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les pays les plus touchés sont : Le Liban (-10,9%), suivi par l'Iraq (-9,7%) et l'Algérie (-6,4%). La forte baisse de la demande mondiale de pétrole a réduit les exportations des pays producteurs, ce qui a eu des répercussions sur les secteurs non pétroliers. Cette situation est aggravée par des problèmes structurels de longue date qui freinent la croissance. L'activité économique des pays exportateurs de pétrole s'est réduite sur tous les fronts, la forte baisse de la demande mondiale de pétrole ayant contribué à l'effondrement des prix, à laquelle s'ajoutent les perturbations liées à la pandémie. Les pays importateurs de pétrole accusent également un ralentissement économique du fait que les perturbations et restrictions liées au coronavirus limitent les possibilités touristiques et que la forte baisse de la demande extérieure a réduit tandisque les exportations. Dans l'ensemble, l'Inflation a été bien maîtrisée dans la région, ce qui a permis aux grandes économies comme l'Egypte de réduire leurs taux directeurs en réponse à la pandémie. Le secteur financier des pays de la région s'est toutefois ressenti de la baisse d'intérêt des investisseurs pour les marchés émergents et les pays en développement, comme en témoigne l'important recul des indices boursiers. Effondrement des prix du pétrole : les pays exportateurs de pétrole sont pénalisés La même source souligne que l'activité économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait se contracter de 4,2 % sous l'effet de la pandémie et de l'évolution du marché du pétrole, ce qui est loin de la croissance de 2,4 % prévue dans l'édition de janvier. En outre, la BM précise qu'une forte incertitude pèse sur ces prévisions. En effet, le document indique que les pays exportateurs de pétrole sont pénalisés par l'effondrement des prix du pétrole et des flambées de Covid-19. En outre, « La croissance du PIB de la Tunisie devrait baisser de 4% en 2020. Et ce, sous l'effet de la Covid-19 », selon l'institution. Un coup dur pour le secteur manufacturier et les services Quant aux risques, la BM fait savoir que la tendance est à la baisse : « Bien que l'Iran affiche le plus grand nombre de cas de Covid-19, la propagation de la pandémie dans d'autres économies pourrait porter un coup dur au secteur manufacturier et aux services, en plus d'un lourd bilan humain ». Par ailleurs, l'institution internationale signale que les effets de contagion de la crise sanitaire qui touche les grands partenaires commerciaux tels que les pays de la zone euro et la Chine sont déjà considérables et pourraient s'asphyxier. L'effondrement récent des prix du pétrole et l'incertitude qui plane sur leur évolution future représentent un risque important pour les perspectives régionales à court terme. Les problèmes politiques viendraient encore perturber les programmes de réformes, notamment dans les petits pays importateurs de pétrole. Il est à souligner que Le PIB mondiale devrait diminuer de 5,2 % en 2020, ce qui représente la plus grave récession planétaire depuis des décennies, prévoit la Banque mondiale, soulignant la nécessité de prendre des mesures pour amortir le choc, protéger les populations vulnérables et améliorer la capacité des pays où faire face à d'éventuelles crises pouvant survenir à l'avenir.