p class="p1" style="text-align: justify; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 43.5px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Il y a toujours un juste milieu. Et moyen de s'entendre, lorsqu'il y a, volonté réelle de trouver un compromis solvable, pour le traitement d'un dossier, aussi brûlant que celui d'El- Kamour. Mais lorsque l'on parle de compromis, il faut s'entendre d'abord sur la base, qu'il y a eu négociations au préalable, et que par la suite, des promesses n'ont pas été tenues. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Un scénario à rebondissements, qui dure depuis trois ans puisqu'il a fait du sur-place, et que, trois ans après justement, rien n'a été fait de ce qui devait l'être, dans les lignes de ce qui avait été convenu alors, entre la centrale syndicale et le gouvernement, pour résoudre la crise, un certain 16 juin 2017. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les affrontements, entre des forces sécuritaires et les Sit-ineurs d'El-Kamour, dans la nuit du 21 juin 2020, n'auront pas, pour peu, contribué, à envenimer la situation, déjà explosive, depuis l'arrestation, le samedi, du porte-parole du Sit-in El Kamour, Tarek Haddad, au côté d'autres manifestants. Des routes ont été coupées à Tataouine, empêchant l'accès au gouvernorat. Les deux « camps » se jetant la balle, à qui mieux-mieux, imputant, chacun, la responsabilité de ce qui s'est passé, à l'autre, le Secrétaire générale de l'UGTT, Noureddine Taboubi, dénonçant, de son côté, un usage disproportionné de la violence, de la part des forces de sécurité à l'égard des Sit-ineurs, quand les instances concernées, par le biais de leur ministère de tutelle, évoquent plutôt la légitime défense : leurs locaux, dans la région, auraient été pris pour cible, par les manifestants, les obligeant à recourir à des moyens plus « musclés », pour avoir la maitrise de la situation dans la région. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Il y a un problème, et il est de taille : les promesses, non-tenues, des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis 2011, chacun, préférant lancer la « patate chaude », à celui qui occupera la place après lui, préférant, pour avoir la « paix », louvoyer, à travers des accords, parfois impossibles à tenir dans les termes, au vu d'une certaine conjoncture, et parfois pas, si la mauvaise foi vient à s'y ajouter, miner ainsi, le terrain, plus qu'il n'est permis, devant celui qui aura à charge, d'assurer la continuité de l'Etat. Car, oui, les hommes partent, mais l'Etat continue. Et pour qu'il puisse continuer, il faut que ceux qui gouvernent, apprennent à prendre à bras-le-corps tous les problèmes, en les priorisant. Pour les résoudre un à un, et non pas, pour pratiquer la politique de l'autruche, en attendant que passent les nuages.Elyès Fakhfakh a du pain sur la planche. Et il devra agir au mieux. Pour honorer la parole donnée. Quand bien même cette « parole », pour peu qu'elle semble excessive, au point qu'il aurait la tentation de se rétracter, pèse de tout son poids, sur l'équilibre d'un mandat, qui s'annonce, autrement, difficile à gérer. Et quand bien même cette parole, ce n'est pas lui qui l'ait donné, mais son prédécesseur. S'il veut, réellement, réussir le dur challenge, du développement régional dans le pays, il devra mettre tout le « paquet », pour résoudre la crise d'El-Kamour. Définitivement. Et dans le sens d'une justice sociale, qui n'est pas une manière de céder au chantage, mais bien au contraire, de rétablir la « balance » en réduisant ces terribles « fractures » régionales, qui font que la Tunisie fonctionne toujours à deux vitesses, quelque soixante-quatre-ans, après l'indépendance. Si c'est là son pari, il ne devra pas en détourner le regard.