C'est aujourd'hui que le gouvernement sera auditionné sous la coupole de Bardo. À l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Elyès Fakhfakh et son équipe gouvernementale doivent dresser le bilan de leurs 100 premiers jours depuis leur installation au quartier gouvernemental à la Kasbah. Un bilan qui s'attellera aux actions menées par le gouvernement tout au long de la crise de la pandémie ainsi que les réformes que le Chef du gouvernement ait entreprises ou voudrait entreprendre. Les 100 premiers jours furent pleins de tractations. Politiques soit-elle, ou même sociales, Elyès Fakhfakh se trouve confronté, ces derniers jours, à une opposition de plus en plus «agressive», Qalb Tounès et la Coalition Al Karama en l'occurrence. D'après des sources au sein de l'ARP, ces deux composantes de l'échiquier politique à l'ARP préparent une motion de censure contre le gouvernement de Fakhfakh. Le Chef du gouvernement ainsi que son équipe, le ministre de l'intérieur, principalement, se trouvent également confrontés à une nouvelle vague de tensions sociales. Après les manifestations survenues à El Meknassi (gouvernorat Sidi-Bouzid), les tensions sociales persistent. Cette fois, c'est à Tataouine que les mouvements de colère se sont déclenchées sur la base de l'accord d'El Kamour. Pour la 6ème journées consécutive, les manifestations continuent. L'intervention policière est critiquée. Le ministère de l'intérieur se justifie et trouve des excuses pour justifier les dépassements. A vrai dire, les 100 premiers jours du gouvernement étaient pleins de tractations, sociales principalement. Chiffres à l'appui. D'après, le Forum Tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), les 100 premiers jours de l'actuel gouvernement sont marqués par 1138 mouvements de protestation. C'est dire que tout au long de la période allant du 27 février 2020 (date de prise de fonctions du gouvernement) au 5 juin courant, la Tunisie a connu au moins 11 mouvements de protestations quotidiennes. Le centre ouest dénonce... Sur 1138 mouvements de protestation, environ 500 mouvements sont observés au niveau de la région du centre-ouest. D'après le rapport, Sidi Bouzid et Kairouan sont les deux gouvernorats qui connaissent le plus de protestations sociales, avec respectivement 311 et 167 mouvements. Il y a de quoi. À Tataouine, les protestations sociales ont atteint 103. De quoi ne pas être surpris par les dernières manifestations relatives à l'accord d'El Kamour. Le phénomène des protestations touche également le gouvernorat de Sousse, où les mouvements se chiffrent à 97. Cela représente 12 mouvements de plus par rapport au gouvernorat de Gafsa. C'est également, deux fois le nombre des protestations survenues à Jendouba et 5 fois le nombre des mouvements sociaux observés à Bizerte. De toutes les manières, les manifestations touchent l'ensemble du territoire national, enfin presque. Tout au long des 100 premiers jours du gouvernement de Fakhfakh, les tensions sociales persistent. Le confinement général, observé tout au long de deux mois, n'a pas empêché les Tunisiens de manifester. Le sit-in, ce phénomène... D'après les informations communiquées par le FDTES, les manifestations observées tout long des 100 premiers jours de l'actuel gouvernement ont touché l'ensemble des secteurs. Au moins 317 mouvements ont eu lieu sur la base des revendications syndicales. Il s'agit, entre autres, des revendications des droits syndicaux, tels que l'amélioration des conditions de travail et l'application des conventions collectives. 204 autres mouvements sont observées dans le secteur de la santé, alors que le secteur de la sécurité connaît au moins 104 protestations. L'accès à l'eau, a fait également l'objet de 69 manifestation. La revendication de l'emploi, à son tour, a fait l'objet de 121 mouvements sociaux. Toujours, selon les données du FTDES, la majorité des mouvements ont était observés sous forme de sit-in. Sur les routes, le FTDES recense 224 sit-in alors que dans les lieux de travail, les sit-in se chiffrent à 173.