p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"En l'espace de quelques jours les données de la scène politique changent surtout du côté de Montplaisir ! Le parti islamiste dans son dernier communiqué n'y va pas par quatre chemins. L'escalade se précise et le Chef du gouvernement est le cœur de cible de l'attaque que le parti de Rached Ghannouchi s'apprête à livrer contre lui. Samedi dernier, le bureau exécutif d'Ennahdha a tenu une réunion importante présidée par Rached Ghannouchi lui-même. Le communiqué publié après cette réunion vient étaler au public un positionnement en contradiction avec ce que le Conseil de la Choura du parti islamiste, avait annoncé quelques jours plutôt et ce à propos de la position vis-à-vis de M. Fakhfakh et de son gouvernement. Dans son communiqué le bureau exécutif d'Ennahdha rappelle le refus de Fakhfakh d'élargir la composition du gouvernement, fustige l'absence de solidarité au sein de la coalition gouvernementale (solidarité avec Ennahdha contre Abir Moussi) et annonce la tenue d'un conseil de la Choura pour examiner l'affaire de conflit d'intérêts du Chef du Gouvernement. Le changement de ton perceptible dans ce communiqué vient après que les ténors islamistes aient annoncé à plusieurs reprises vouloir attendre des clarifications de la part de la justice sur l'affaire du conflit d'intérêts et ne pas précipiter les choses ni se retirer du gouvernement. Mais tous les observateurs avaient pronostiqué ces positions de la part d'Ennahdha. Il était clair que le parti de Ghannouchi se saisira de l'occasion de la faiblesse d'Elyès Fakhfakh pour pousser à l'élargissement de la coalition. Ennahdha veut faire d'une pierre deux coups. Amener Qalb Tounès le plus loin possible du PDL et aussi dégager Echaâb et le Courant démocratique du gouvernement. On s'attendait à une accalmie au moins pour ce qui reste de l'été, avant la rentrée de septembre, mais les équilibres internes et l'actualité sont en passe de précipiter la donne. Dans son interview à Nawaat la semaine dernière, Fakhfakh a encore rappelé son refus de tout élargissement de la coalition et particulièrement il a opposé un niet clair contre le parti Qalb Tounès. Il a également affirmé que le gouvernement est là pour finir son mandat ! La rencontre des trois présidents à Carthage, à la fin de la semaine dernière, a fait craindre à Rached Ghannouchi le scénario qu'Ennahdha redoute à savoir le retour de l'initiative politique à Kaïs Saïed pour désigner un nouveau chef du gouvernement suite à la démission possible de Fakhfakh. Il y a eu ensuite la « bataille » de la motion contre les Frères musulmans et leur classification en tant que mouvement terroriste présentée par le PDL et ce qui s'en est suivi de polémique, de protestations et de démonstration de force au sein du bureau de l'ARP et même dans la rue. Abir Moussi, avec toutes les réserves que son discours et son parti suscitent a su bien manœuvrer pour scinder encore plus la coalition gouvernementale puisque le bloc démocratique a voté pour elle, et se considère comme jamais la vraie alternative contre Ennahdha. C'est dans ces circonstances que le Bureau Exécutif s'est réuni samedi, bien qu'il soit dissout par Rached Ghannouchi depuis quelques semaines. Il est devenu urgent pour Ennahdha de réagir et vite. La suite sera pour bientôt ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"