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Le front national anti-corruption peine à naître
Publié dans Le Temps le 01 - 07 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS – Par Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"A peine la fin de la première vague du coronavirus annoncée, la Tunisie semble s'être réveillée sur un nouvel épisode de tensions politiques que d'aucuns peuvent qualifier comme étant une sorte de « gueule de bois » interne, tandis que d'autres le qualifient de l'avènement d'une échéance longtemps reportée, celle d'en découdre, d'une manière résolue, avec les problèmes non moins endémiques qui handicapent le pays, avec en premier lieu la corruption, les conflits d'intérêts et les délits financiers multiples. Le tout sur fond de divisions et d'effritements qui caractérisent les rapports entre les principales institutions de l'Etat. Reste un phénomène majeur : Toute l'activité post-coronarienne s'est concentrée au sein ou à partir de l'ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"C'est à partir du Bardo, que les compétences du Président de la Républiques ont été mises à mal à plusieurs reprises, ce qui renvoie à un mouvement organisé et bien réfléchi. Une vague de fumée a été déclenchée contre le chef de l'Etat en tant que patron de la diplomatie tunisienne. En particulier sur le dossier libyen. Les assauts se sont vite déplacés pour viser le nouveau chef du gouvernement, amarrant sur un scepticisme que le patron de l'INLUCC n'a pas réussi à dissiper à l'intérieur même de l'ARP. A cette différence près : Si Elyès Fakhfakh a été pris pour cible, c'est à cause de sa qualité et non sa personne. S'il n'était pas chef du gouvernement, la machine politico-juridique n'aurait prêté aucune attention à ses participations, actions ou patrimoine financier. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Kaïs Saïed, lui, n'a rien de tout cela. C'est un professeur universitaire qui a été porté à la Présidence de la République par trois millions d'électeurs, en bonne et due forme. C'est ainsi que les attaques ont dépassé sa qualité de Président de la République vers sa personne propre. Dans le cadre de ce que tous les observateurs en place qualifient de « guerre » avec le cheikh, perché à la présidence de l'ARP grâce aux voix des députés du parti Qalb Tounès, l'allégorie de la corruption selon Rached Ghannouchi le jour même des législatives de 2019. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Bientôt la fin des diversions p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Parallèlement, le PDL (Parti Destourien Libre) d'Abir Moussi fait face à l'une des campagnes de banditisme de quartier à quelques mètres du perchoir de l'ARP, et devant le cheikh-président, allant jusqu'aux menaces de liquidation physiques par certains « membres » de la coalition Al Karama, qui agissent en dehors de toutes les normes parlementaires connues. Sur fond de montée de la grogne sociale dans certaines régions de l'intérieur, le pays offre désormais un paysage propice à toutes les dérives. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce qui intrigue le plus, c'est le flegme de certains groupes parlementaires, et leur passivité curieuse en temps de crise, normalement propice à tous les opportunismes. Toutes les options ont été mises sur la table, y compris la chute de l'actuel gouvernement, la dissolution de l'ARP, et autres absolutismes de politiciens plus passionnels que rationnels. Il est vrai que l'ARP est formée de blocs numériquement faibles, donc n'ayant aucune voix au chapitre. Le plus grand bloc en présence ne peut aligner, dans le meilleur des cas, plus que ses 54 députés, plus une petite dizaine de ses satellites de la coalition El Karama, ce qui ne garantit aucune percée spectaculaire, et ne justifie aucune hégémonie créatrice de changement. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"C'est ainsi que l'opinion publique s'installe de plus en plus dans la conviction que les blocs actuels de l'ARP ne sont pas aussi divisés qu'ils veulent le laisser croire. Ils sont médusés et interdits devant l'éventualité de perdre leurs sièges, au cas où le Président de la République éternue. C'est l'une des constantes de cette ARP qui, au bout de six mois, n'a daigné pondre un soupçon de texte rassurant. En jouant tour à tour « les chaises vides » au cours des plénières, l'intérêt national s'en est trouvé prisonnier de l'humeur volatile de deux ou trois « grands électeurs » qui entendent mettre les intérêts du pays en position de morcellement et de partage, sur la base de nouvelles ententes claniques, partisanes, régionales, extranationales même, reléguant ainsi les urgences à un temps meilleurs. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ces bruits confus et sans liens logiques, au moins d'apparence, cachent mal l'enjeu stratégique « grave » qui se joue sans eux, et qui les menacent non seulement en tant que groupes politiques, mais aussi en tant que « grands électeurs », à l'image du cheikh par exemple. Cet enjeu, à mesure qu'il prend forme, les affole, les rends de plus en plus nerveux, ne sachant quoi faire, si l'on en vient à effacer tout et à le refaire. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Une chose est sûre. Après l'Exécutif (le Chef de l'Etat et le Chef du gouvernement) le tour est venu de tenter de déstabiliser l'UGTT, en la provoquant sur plusieurs sites. Les déclarations de Taboubi, secrétaire général de la Centrale syndicale à Sfax ne laissent aucun doute sur les vraies dimensions des enjeux actuels dans le pays. Il y a bel et bien une « force » qui joue désormais à la vie à la mort, son sort pour les prochains mois. A partir de l'ARP. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La guerre d'assainissement p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"déjà entamée p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ainsi, le pays se trouve prisonnier entre deux acteurs principaux avec lesquels il doit composer en toute humilité. Le premier est celui d'en finir avec une économie rentière et non productive, et qui plus est, ne trouve son compte que dans une organisation monopolistique, devenue le principal vecteur de la paralysie du pays, et de la condamnation de toute initiative créatrice en dehors de cercles largement connus et fichés, en Tunisie, comme chez ses partenaires économiques, l'Union Européenne en tête. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans ce contexte, on peut dire sans risque de chasse aux sorcières, que la teneur des discours que le Président de la République a entendu lors de sa visite à Paris, et de ses réponses à ce discours, ne verront pas le jour de sitôt. Non les discours protocolaires d'Emmanuel Macron, mais ceux des diplomates européens. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Reste que parmi la reprise normale de la coopération avec la Tunisie est conditionnée par des gestes forts que Tunis doit consacrer comme un gage de bonne volonté dans sa lutte contre la corruption, les inégalités, les textes de lois qui interdisent et autorisent en même temps (à la tête du client), des codes d'investissements qui engloutissent les subventions régionales sans voir de réels projets tangibles de développement. En somme, une véritable économie démocratique où l'Etat serait le seul garant de la transparence et de l'équité. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le camp qui s'emploie à résister à
cette nouvelle tendance est connu. Son alliance avec une partie de l'ARP ne sera que de courte durée. D'autres forces se préparent à cette nouvelle bataille. D'où le flou qui enveloppe les approches d'au moins 50% des actuels députés de l'ARP. Un phénomène qui la fragilise davantage face à ce qui va bientôt être engagé, sous les yeux d'un environnement économique régional qui ne peut plus se permettre le luxe de jouer « l'impressionné » face aux dérives des gros slogans du genre « souveraineté et indépendance de décision »...et autres sobriquets populistes qui ne paieront plus. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"J.E.H.

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