p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro"; min-height: 13px;" p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Eclipsé par l'actualité politique bouillonnante au cours des derniers mois, l'épineux dossier de la restructuration des entreprises publiques est revenu au-devant de la scène après le dépôt par le gouvernement auprès de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) sur la gouvernance des contributions, des institutions et des entreprises publiques. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Invitée à débattre de ce projet de loi lors d'une réunion présidée par le directeur de cabinet du chef du gouvernement, une délégation syndicale composée des secrétaires généraux adjoints de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) Slaheddine Salmi, Samir Cheffi, Hfaïedh Hfaïedh et Abdelkrim Jrad a exprimé son rejet catégorique de ce texte. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Selon un communiqué publié par l'UGTT, cette délégation «a exprimé son opposition à la version actuelle du projet de loi présenté par le gouvernement et qui légifère pour une cession totale ou partielle des entreprises publiques». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Notant que la réunion avec la délégation gouvernementale «s'est soldée par un échec», les membres de la délégation syndicale ont considéré que le projet de loi élaboré par le gouvernement «représente un revirement sur les accords précédents, notamment l'accord du 22 octobre 2018, et ne rime pas avec les déclarations du Chef du gouvernement et du ministre d'Etat chargé de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption », a-t-on précisé de même source. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un accord a conclu le 22 octobre 2017 entre l'ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, sur l'augmentation des salaires dans le secteur public pour les années 2017, 2018 et 2019 ainsi que sur la restructuration des entreprises publiques. Cet accord porte notamment sur l'engagement du gouvernement à ne pas céder les entreprises publiques et d'étudier leur situation cas par cas en partenariat avec la centrale syndicale. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'actuel chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, avait affirmé, mi-juin dernier, que la prochaine période sera placée sous le signe du lancement des grandes réformes, citant notamment celle du sauvetage des entreprises publiques stratégiques, à l'instar de la compagnie nationale Tunisair, de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) et la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux(SONEDE). Il a exclu dans ce cadre tout recours à la privatisation, tout en assurant que l'Etat va jouer son rôle à travers de nouvelles méthodes de gestion et de gouvernance de ces entreprises, en les débarrassant de «la bureaucratie qui tue l'esprit d'initiative». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"De son côté, le, ministre d'Etat auprès du chef du gouvernement en charge de la Fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, , avait déclaré le 9 juillet 2020 que le gouvernement partage la vision de l'UGTT qui s'oppose à la privatisation de entreprises publics et préconise leur restructuration au cas par cas. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un fardeau qui grève p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"les finances publiques ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La restructuration des entreprises publiques est au cœur d'un bras de fer entre le gouvernement et la centrale syndicale depuis 2017. C'est Fayçal Derbal, le conseiller économique chargé de la fiscalité auprès de l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, qui a jeté un pavé dans la mare en juillet 2017, en déclarant que la maitrise du déficit budgétaire passe par la privatisation des entreprises publiques «non vitales et non essentielles» comme les banques et la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) ainsi que la cession des biens immobiliers et des sociétés confisquées au clan Ben Ali. Il n'en fallait pas plus pour les chantres du libéralisme économique de tout crin pour plaider pour le désengagement de l'Etat du secteur productif. L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) et la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) ont sauté sur l'occasion pour presser le gouvernement de se débarrasser du «boulet qu'il traîne depuis de longues décennies» et de ce «fardeau» qui grève les finances publiques. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'économiste Moez Joudi recommande, quant à lui, la privatisation d'une dizaine d'entreprises publiques sur les quelque 213 sociétés détenues par l'Etat, dont la Société Nationale de Distribution des Pétroles (SNDP), la RNTA et l'une des trois banques publiques (Banque de l'Habitat, Société Tunisienne de Banque, Banque Nationale Agricole). p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Selon lui, certaines de ces entreprises sont un véritable gouffre financier, un puits sans fond que l'Etat s'efforce maintenir à flot en puisant dans les fonds qui auraient pu servir à améliorer les services offerts au citoyen. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans le cadre de ce débat, les syndicats n'y sont pas allés de main morte. Le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a déclaré à maintes reprises ces dernières années que la privatisation des entreprises publiques constitue «une ligne rouge à ne pas franchir». Les salariés de plusieurs entreprises publiques, dont la Régie nationale des tabacs et des allumettes, la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) et Tunisair, ont par ailleurs débrayé pour exprimer leur refus catégorique de la privatisation. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé des offices et des établissements publics, Slaheddine Salmi, a assuré, le 18 juin dernier, que 500 millions de dinars étaient suffisants pour le sauvetage de la plupart des entreprises publiques en difficulté. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans une déclaration accordée à Shems FM, le responsable syndical a précisé que les arriérés de l'Etat auprès des entreprises publiques s'élèvent à plus de 6 milliards de dinars. p class="p3" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"W.K.