Aujourd'hui encore, les joueurs du Stade Tunisien auront à cœur de faire oublier toutes les mésaventures vécues au tout début de l'exercice. Avec abnégation, courage, mais aussi concentration et application, des ingrédients qu'ils ont en eux, ils ont réussi à renverser la tendance. Depuis les changements survenus au club, les résultats sont devenus plus logiques, même si quelque part on doit se mordre les doigts pour quelques points gaspillés, notamment ceux du dernier match, au cous duquel Naouali et ses amis du compartiment défensif ont payé cash une petite distraction. A propos du match d'aujourd'hui, on a beaucoup parlé de quelques histoires du passé qui s'accordent toutes à conclure que le CA est une véritable bête noire du ST, comme on dit communément dans le jargon. A ce propos, et au nom de ses camarades, Khaled Zaâïri précise : « ce ne sont que des mesquineries qui ont hélas animé bien des après-midis et bien des soirées. Si le Club Africain a remporté plus de victoires aux dépens de mes aînés, c'est qu'ils ont mieux préparé leur match, c'est que quelque part nous avons péché. J'étais un gamin en 2003, et je me souviens que nous avons glané la Coupe de Tunisie, justement aux dépens du Club Africain, archi favori, à cette date. Croyez-moi, la victoire stadiste n'était pas le fruit du hasard, comme le prétendent certains « gonflés ». Tout a été minutieusement préparé ! D'ailleurs à bien nous suivre ces jours, vous allez constater qu'il y a d'énormes similitudes entre les deux matchs, celui d'aujourd'hui et celui de la fameuse finale. Nous avons bien étudié le jeu du CA et, foi de quoi, nous avons préparé nos schémas. Si vous allez me dire que l'assistance peut jouer un grand rôle, je vous interromps tout de suite. Seuls ont peur ceux qui ont le cœur à droite. Le nôtre est bien à gauche et il ne s'arrêtera jamais de battre. Le fait qu'ils auront plus de supporters ne nous dérangera pas outre mesure. Cela nous procurera au contraire un supplément de motivation. »
Deux joueurs pour un ticket Le jeune stadiste est sûr de ses propos, et de toutes les façons l'animation au complexe sportif comme dans les rues sportives de la localité du Bardo est identique à celle ayant précédé cette finale historique de 2003. Animés certainement par cette kyrielle de résultats positifs, les supporters, d'habitude un cénacle très réduit, ont afflué au complexe sportif du Bardo par centaines, affichant une assurance qu'on n'a plus vue depuis belle lurette. Sur le rectangle vert, les entraînements se sont bien déroulés, et il est à signaler que l'état physique général est plus que satisfaisant. L'effectif n'a pas lésiné sur les efforts, les schémas tactiques et les divers scénarios que le coach a mis en place ont été bien exécutés. Les attaquants patentés et leurs équipiers jouissant d'une belle détente ont réalisé un grand travail spécifique à l'issue de chaque séance. Preuve que le match pourrait se jouer sur une balle arrêtée, un coup franc ou un corner et, dans ce domaine, Akrout a battu de quelques cheveux Toniato et Zaâïri à l'applaudimètre. Plus que la formation qui sera alignée, et qui est connue bien à l'avance, ce sont les places sur le banc qui retiendront le plus l'attention des curieux. Est-ce que M'hedhebi et Selliti seront retenus, et si oui, qui en fera les frais ? Quoi qu'il en soit, dans les bois, on fera encore une fois confiance à Wissem Naouali, un peu navré par l'égalisation « cabiste » la semaine passée, mais décidé à se racheter aujourd'hui et à démontrer que cet épisode n'est que du domaine accidentel. Sur le flanc droit Haythem Zaâlani, qui traverse une bonne période, n'est plus à découvrir. Les Stadistes comptent sur lui pour freiner le feu follet qu'est Dhaouadi. A droite, Hichem Haj Kacem, toujours généreux, devra faire très attention à ne pas concéder trop d'espace à ses rivaux. Dans l'axe, deux joueurs sur trois, sont connus. Les titulaires fixes seront Estevau Toniato et Khaled Zaâïri. Le troisième ticket se décidera entre Hamdi Mabrouki et Bassem Boulaâbi. Au milieu, comme d'habitude, le coach comptera sur deux pivots, Khaled Korbi et Mohamed Charni, et pour la création et la régie des affaires offensives, il ne trouvera pas mieux que Belgacem Tonniche qui est en train de prendre de l'épaisseur aux yeux de tous. En attaque, le duo est désormais connu de tous. Le perforateur des défenses qu'est Emir Akrout sera appuyé par l'infatigable Denisio Mendès.