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Le calvaire silencieux des hommes battus !
Publié dans Le Temps le 26 - 07 - 2020


p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Kamel BOUAOUINA p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Des études internationales révèlent que 20% des hommes sont victimes de violence conjugale et familiale. Personne ne connaît le nombre exact d'hommes victimes de violence conjugale en Tunisie. . La violence reste donc souvent cachée. À cela s'ajoute que les femmes parlent plus facilement des violences qu'elles subissent que les hommes. Une femme qui bat son mari. L'idée peut choquer, voire faire rire, mais cela existe pourtant. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans l'esprit des gens, violence conjugale rime avec femme battue. Pourtant, les hommes aussi peuvent être victimes de mauvais traitements. Violence physique, psychologique ou économique, ceux qui la subissent se replient dans la honte .Les hommes, sont quotidiennement victimes de violences multiples à des degrés divers. Les agressions à leur encontre sont verbales, morales, relèvent de la menace, ou sont physiques. Elles se perpétuent contre eux à domicile et dans la rue p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Il y a beaucoup de honte chez les hommes qui subissent de la violence conjugale. Pour des raisons d'éducation ou de pression sociale, un homme ne veut pas qu'on sache qu'il se fait mener par le bout du nez par sa conjointe. En Tunisie, l'Association tunisienne pour la promotion de l'homme, de la famille et de la société se bat pour que ces hommes, victimes de violences conjugales, trouvent le courage de se faire connaitre auprès des autorités. Hatem Meniaoui, Président de l'Association, a annoncé à Radio Med, que « la Tunisie se classe en première position dans le monde arabe dans le domaine de la violence conjugale à l'encontre des hommes. Il a affirmé qu'un Tunisien sur 10 est battu et humilié par sa femme » Meniaoui a indiqué que l'arsenal juridique en Tunisie est souvent en faveur de la femme. La violence envers les hommes est une réalité méconnue car les hommes en parlent moins, le déclarent moins, contrairement aux femmes qui, selon lui, recourent souvent à la justice parce qu'elles savent que toutes les lois sont en leur faveur. Dans ce contexte, le rôle de notre association est essentiel d'un bout à l'autre du processus, de l'écoute active et solidaire à l'accompagnement juridique en passant par le conseil et le soutien psychologique, lorsque c'est nécessaire. L'Etat doit reconnaître sa responsabilité pour faciliter l'accès à la justice pour les hommes. Car le sentiment de réussir à obtenir justice est déjà un remède en soi et là il faut revoir notre législation et l'adapter à notre nouvelle société. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Durant le confinement lié à l'état d'urgence du Covid-19, les femmes ne sont pas les seules victimes de violences à la maison, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Les maris sont eux aussi victimes de diverses formes de maltraitance », commente Meniaoui. Et d'ajouter : « Les temps de crise sont toujours propices à l'accroissement de la violence. Alors imaginez des hommes confinés, cela peut passer de violences psychologiques à des violences physiques. La plupart du temps, les hommes battus se taisent. Quand ils osent enfin parler, ils sont rarement pris au sérieux p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un tabou p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"au cœur du tabou p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Face à cette violence, l'homme se sent très démuni, avoue l'universitaire Sophie Torrent dans son ouvrage «L'homme battu. Un tabou au cœur du tabou». Elle explique que « l'homme préfère souvent l'univers connu de sa relation conflictuelle à l'idée d'une nouvelle vie, solitaire et incertaine. S'il est père, il ne peut imaginer abandonner ses enfants à une femme violente. Conscient de la perception sociale de la masculinité, il hésite à chercher une aide extérieure. Plutôt que de prendre des mesures radicales pour mettre fin à son inconfortable situation, l'homme victime de violence conjugale développe des stratégies de gestion de son stigmate. Plusieurs hommes sont, de fait, physiquement et psychologiquement violentés par leur compagne, mais s'obligent à souffrir en cachette, pour préserver un semblant de «dignité», avant tout par peur du regard de la société. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Cette violence se manifeste par une hausse de dépressions, de pensées suicidaires, de troubles du sommeil ou de stress post-traumatique. Pour cela, il est important que les thérapeutes prennent les hommes maltraités au sérieux. Mais il faut dire que cette forme de violence reste très marginale comparée aux violences faites aux femmes par leur époux. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"K.B.

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