p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les faits divers et les soi-disant mouvements de protestation qui se répètent et se suivent tous les jours ne nous laissent que peu d'explications plausibles ! En effet on assiste chaque jour davantage à la détérioration de l'Etat et de son pouvoir de persuasion et on risque fort de ne plus pouvoir les restaurer un jour ! Une poignée d'individus, dont on sait peu de choses, osent bafouer les pouvoirs publics et arrêter depuis plus de deux mois la production de phosphate et de pétrole qui sont vitaux pour l'économie d'un pays en crise ! On apprend cette semaine que des compagnies pétrolières étrangères vont demander à bénéficier des lois sur le chômage technique parce qu'elles ne peuvent plus ni produire ni même assurer la sécurité de leur approvisionnement devant les agissements d'une bande de soi-disant protestataires du Kamour (Tataouine) ! Le Champ de Nawara lui-même va arrêter la production après à peine un trimestre de travail et après des années de retard et des pertes abyssales ! Depuis 2011 et le desserrement de l'étau de l'Etat policier de Ben Ali, les Tunisiens se croient tout permis et, à tous les niveaux, on a assisté à une détérioration du pouvoir de l'Etat et de sa symbolique ! Une réaction infantile qui confond le bien public qui est l'Etat, ses institutions et ses acquis républicains avec les symboles du pouvoir. C'est comme si les 50 années et plus de dictature avec leur lot d'oppression et de mise au pas ont gommé totalement notre sens de patriotisme et de citoyenneté ! Les braquages se multiplient à tous les coins de rue, et les policiers, pour des raisons diverses n'arrivent plus à endiguer le phénomène, les malfrats eux n'ont plus peur de rien. Les citoyens sont menacés dans leurs biens et dans leurs corps même. Sur un autre registre, les affaires de corruption, de malversation et de détournement des lois sont légions. La justice ne fonctionne qu'au ralenti extrême et les juges sont soupçonnés de corruption. L'administration est gangrenée par la bureaucratie et par le pouvoir exorbitant des syndicats que personne ne peut plus arrêter ! Ce n'est pas pour noircir le tableau mais le citoyen est pris à la gorge par tous ces phénomènes auxquels il assiste tous les jours et qui ancrent encore plus cette impression de déliquescence de l'Etat ! Il est en même temps le témoin du blocage politique des institutions et des querelles de clochers entre partis, personnalités politiques et blocs parlementaires tandis que les affaires qui le tracassent sont ignorées ! Le futur gouvernement aura ce dossier avec beaucoup d'autres sur la table. Il lui faudra vraiment ériger en priorité absolu le rétablissement du pouvoir de l'Etat et la force de la loi. C'est un combat de première priorité et d'urgence absolu dont dépend toute autre réforme dans n'importe quel domaine. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"