p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Deux adjudants de la Garde nationale ont été victimes d'un attentat terroriste, dimanche à l'aube, au niveau du carrefour Akouda-El Kantaoui à Sousse. L'un décède de ses blessures, l'autre est actuellement hospitalisé. Dans un contexte de crise socio-économique qui atteint désormais son comble, aiguillonnée encore par une instabilité politique devenue décidément chronique, la lutte de l'Etat tunisien contre le terrorisme islamiste se remet une fois de plus à l'ordre du jour, avec une deuxième vague de coronavirus comme toile de fond. La Tunisie trémule... p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les terroristes, au nombre de trois d'après les sources officielles, ont été pourchassés puis abattus, quelques minutes après l'attentat, par les forces de l'ordre, suite à un échange de coups de feu, au niveau d'une école primaire à Akouda. L'attentat, dont la date a été soigneusement choisie, ne peut, en aucun cas, être perçu comme un acte isolé : l'attaque coïncide à point avec l'anniversaire de la création du corps de la Garde nationale, qui a été, justement, la cible de l'attentat en question. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Gare à la banalisation méthodique de l'acte terroriste ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les données rendues publiques, pour l'instant, révèlent tout de même des détails qui méritent l'attention. D'après le communiqué du ministère de l'intérieur, il s'agit d'une attaque à la voiture-bélier, suivie d'agressions à l'arme blanche. Les armes à feu ultérieurement utilisés par les terroristes durant l'embuscade à l'école primaire, appartiennent, en réalité, aux deux agents victimes de l'attentat. Une grande première tout de même et un détail qui interpelle : pas de recours, en effet, aux charges explosives, ni aux pistolets et aux kalachnikovs, armes déployés d'habitude par les terroristes islamistes lors de tous les attentats précédents, perpétrés à répétition durant ces dernières années. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Premier message des terroristes islamistes : les forces de l'ordre, qualifiées de « taghout » selon une lecture takfiriste et non moins erronée du Coran, restent encore la première cible de leurs attaques. Deuxième message et non pas des moindres : même démunis d'armes à feu ou dépourvus de charges d'explosifs, les djihadistes sont désormais prêts à « frapper » n'importe où et à n'importe quel moment, quitte à devoir recourir dorénavant, aux moyens les plus primitifs, tout en essayant d'infliger le maximum de dégâts possible, et ce, en vue de déstabiliser l'Etat tunisien. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans cette optique, l'objectif premier des terroristes, et qui semble se prolonger toujours sur la durée, reste, certes, celui d'ébranler –ou de tenter de le faire, en tout cas !- le système sécuritaire de l'Etat tunisien, et d'installer un climat permanent d'instabilité sécuritaire dans le pays, à travers le rythme visiblement régulier des attentats perpétrés, depuis déjà plusieurs années. Cela dit, l'autre danger et qui n'est pas des moindres est, aujourd'hui, celui d'une « banalisation » méthodique, et visiblement préméditée, de l'acte terroriste en soi dans l'inconscient collectif tunisien. Une banalisation qui pourrait être, en effet, aussi dangereuse, voire encore plus nocive à court comme à moyen terme, que l'acte terroriste en soi. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Changement de méthode p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Car, et en y regardant de plus près, le recours, décidément inédit, à une « simple » voiture et à de « simples » armes blanches, c'est-à-dire à des moyens les plus primitifs, lors de cette dernière attaque terroriste, avec un résultat, malheureusement et tout de même, meurtrier sur le terrain (rappelons qu'un agent a trouvé quand même la mort et qu'un autre, actuellement hospitalisé, a été grièvement blessé), marque un véritable tournant dans l'action terroriste, du moins dans notre pays. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'attentat Akouda-El Kantaoui, qui a été revendiqué, lundi, par L'organisation terroriste Daech, via son agence de propagande, révèle, non seulement, un changement au niveau des méthodes terroristes, mais reflète également une tendance, à peine voilée, de banaliser l'acte terroriste, qui s'apparente décidément plus à la configuration d'un fait divers, en le rendant ainsi plus «accessible» aux nouvelles recrues des organisations terroristes, et surtout beaucoup plus imprévisible, par conséquent, pour les autorités tunisiennes. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"«Les trois terroristes abattus ne sont pas connus par les services du ministère», a déclaré, lundi, Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, qui a précisé, dans le même cadre, que les investigations, toujours en cours, ont permis d'interroger 43 personnes et de placer sept éléments en garde à vue. p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"S.B.Y.