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L'instrumentalisation politique du terrorisme
Publié dans Le Temps le 09 - 09 - 2020


p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"A peine eût-il installé ses quartiers à la Kasbah que Hichem Méchichi est « accueilli » par la mouvance salafiste/intégriste. Comme feu Hédi Nouira, même « le ciel a voté pour lui » avec des pluies bénéfiques à l'orée de la saison agricole, même si elles ont encore révélé la précarité de l'infrastructure dans les éternelles zones déshéritées. A la générosité du ciel, l'hydre terroriste aura néanmoins répondu avec ce cynisme criminel, dont on devait normalement s'être malheureusement habitué, mais sans s'y résigner. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La formule toute confortable de « cellules dormantes » est, en soi, quelque peu équivoque. Il est vrai que c'est là le modus operandi d'Al Qaïda et de Daech. Sauf que l'internalisation de la mouvance salafiste ne date pas d'aujourd'hui. Et, par-dessus tout, la Tunisie y est pour quelque chose. Quelqu'un, quelques-uns, quelques « parties » bien de chez nous auront, depuis 2011 contribué à l'expansion du phénomène. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le lit du terrorisme p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Autant la Tunisie a enclenché ce que les Occidentaux appellent « Le Printemps arabe », autant de très puissants groupuscules ont exporté des Djihadistes vers la Syrie et l'Irak, un premier temps. Quelqu'un (ou quelques-uns) de chez nous est dans la psychologie de la « nouvelle révolution permanente » (rien à voir avec Trotski) et qui ne se justifie que par le sang versé pour elle. En vertu d'une Charia fantasmée. Au nom d'un Djihad salafiste d'un autre âge. Quatorze années lumières nous séparent de « La grande discorde », alors que l'islam est autant la religion du Savoir que le prototype de l'orthodoxie, du reste très devenue un euphémisme, de la tolérance. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Il est vrai que le terrorisme salafiste arborant ce sinistre drapeau noir sévit partout là où il trouve une brèche. Il sévit en Occident aussi, cet Occident -l'Amérique surtout- qui croyait pouvoir pactiser avec le diable, pour les besoins du remodelage du Grand Moyen Orient. La panacée ? L 'instrumentalisation des « fous de Dieu » pour renverser les dictatures arabes. Finalement, seule la Tunisie représente une exception au regard de la démocratie, quoiqu'elle soit une démocratie inachevée. Parce qu'en vertu d'un certain déterminisme spécifiquement arabe, les pays que l'Occident cherchait à « démocratiser » et à vider de toutes leurs ressources, restent agrippés à leur roman des origines : les féodalités et les dictatures. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Pour autant, la Tunisie n'a pas su défendre ce statut lui conférant tous les attributs et toutes les auréoles de « l'Exception arabe ». Suffisait-il de déloger Ben Ali, suffisait-il de démanteler toutes les puissantes structures sécuritaires (dont le très performant service des Renseignements), suffisait-il encore de donner droit de cité à des mouvances s'étant érigées en « partis civils et respectables », pour espérer réellement en cet ordre nouveau basé sur ce leitmotiv redondant qu'est « la révolution de la dignité » ? N'avons-nous pas assisté (et subi) des dérives d'un autre genre ? Et, pire que tout, n'avons-nous pas, nous-mêmes, fait le lit du terrorisme ? On ne compte plus le nombre d'attentats. Le nombre des martyrs de la Nation prend, pour sa part, des proportions qui, normalement, devaient depuis les premiers assassinats politiques, induire la mise en place de dispositifs et d'une logistique juridictionnelle performante, sans états d'âmes et loin des tiraillements politiques. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Beaux prétextes p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"pour nos politiques p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La bravoure de nos organes sécuritaires et de nos forces armées n'est plus à démontrer. On ne réalise que le terrorisme existe encore chez nous que lorsque les drames surviennent. Mais personne, parmi la bien-pensance, personne parmi nos grands politiques devant l'Eternel, ne se rend compte (ou qu'ils feignent tout bonnement de l'ignorer) que des dizaines d'opérations de démantèlement des cellules terroristes se déploient systématiquement. Nos forces armées, tout autant que nos structures sécuritaires, se sont, en effet, abreuvés depuis la naissance de l'Etat tunisien dans les valeurs républicaines. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"N'imagine-t-on pas, un moment, leur état d'âme et leur dépit, quand « un dignitaire de la révolution » décrète l'avènement du 6ème Califat ? Qu'ont-ils ressenti quand un autre « dignitaire » déclare que « les structures sécuritaires et l'Armée n'étaient pas sûres » ? Et, tout près, à chaud et après ce qui s'est passé dimanche, Abir Moussi était-elle vraiment inspirée d'instrumentaliser le drame pour en faire encore un prétexte et pour menacer de se prévaloir devant les instances internationales ? On sait qui figure dans son viseur. Il se trouve seulement qu'il s'agit de souveraineté nationale et que le terrorisme c'est notre problème propre. Il n'y a pas, non plus, à s'étonner des justifications et des excuses que trouvent Seifeddine Makhlouf et ses blogueurs aux terroristes (il ne les a pas définis comme tels). Selon lui, ce sont « les victimes de la persécution exercées sur eux pas la dictature ». Et que dire de certains communiqués alambiqués ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La vérité est que la question salafiste n'a jamais été abordée, et même pas par les forces qui se disent anti-islamistes et anti-salafistes. Au final, nous avons l'impression que l'enjeu n'est plus d'ordre sécuritaire. Il a une forte connotation politicienne. Et, à plus forte raison, quand les alliances se nouent et se dénouent au sein d'un Parlement se prêtant à un tacite jeu de mascarade. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Voilà donc où nous mène cette situation de non-Etat, de clochardisation des institutions et de lassitude de la société civile. Les terroristes tuent ; les sécuritaires risquent chaque jour leur vie ; les Djihadistes tunisiens ayant sévi en Syrie sont redéployés en Libye par le nouveau sultan ottoman qui étend ses visées sur le Sud de la Méditerranée... Entretemps, on spécule sur la récupération de Méchichi et sur une fracture inventée de toute pièces avec Kaïs Saïed... Le terrorisme, c'est dangereux. C'est vrai. Mais l'instrumentalisation politique est autrement plus grave... En attendant qu'un miracle se produise : l'avènement d'un homme de la providence et qui saura en finir avec tout ça ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"R.K.

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