span style="font-size: 16px; font-family: "times new roman", times, serif;"Par Samia HARRAR Il y aurait lieu de se demander, s'il n'y avait pas, en réalité, plusieurs chaînons manquants ! Auxquels cas il incomberait à l'Etat, via toutes ses structures, enfin, celles qui tiennent encore le coup, d'y pallier et dans l'urgence. Le Covid n'est qu'un prétexte. Un accident de passage, une page de l'Histoire, que tout le span style="font-family: "times new roman", times, serif; font-size: 16px;"monde est pressé de tourner, et à raison. Pourtant, lorsqu'il s'agit de considérer la moitié pleine du verre, comme une manière de survie, pour s'accrocher à tous les fils, ténus ou solides, de l'espoir, afin de sortir la tête de l'eau, la meilleure façon d'émerger, sans craindre une nouvelle tempête qui pourrait se lever, et tout emporter sur son passage, serait d'envisager le « Covid », comme une chance pour la Tunisie notamment. Pourquoi une chance ? Parce que, en mettant à nu, toutes les faiblesses de notre système de Santé, et en nous obligeant à dessiller les yeux pour mieux voir, ce qui sautait à l'œil et dont il était plus commode, de détourner le regard, le Covid 19 aura participé à une prise de conscience, générale, sur l'état de ce « Grand Corps » malade, qu'est justement la santé publique intramuros. Il ne sert à rien de se voiler la face. Et là-dessus, tout le monde est d'accord, et sans voix discordantes. Nos médecins sont bien formés, certes. Et, de ce point de vue-là, sans l'ombre d'un doute, la Tunisie peut se targuer de compter encore, dans ses rangs, d'excellents praticiens, que bien des pays nous envient, cela est indéniable. Mais nos médecins, qui exercent dans le public, s'ils sont capables, parce qu'ils sont chevronnés, et dans les conditions les plus extrêmes, de réinventer un miracle, lorsqu'il n'a plus cours, parce qu'ils sont justement, autrement performants, n'arrivent plus, aujourd'hui que tout s'est déglingué au sein de l'Hôpital Public, à assurer le minimum, lorsque le minimum requis, en termes d'équipements, de médicaments, ou de personnel soignant, vient à manquer aussi cruellement à l'appel. Ils ne peuvent pas parce que ce n'est plus possible. Ils ont « rafistolé » tant qu'ils ont pu, « raccommodé », là où c'était encore faisable, mis les « petits plats » dans les grands tant qu'il y avait des plats. Mais aujourd'hui, et parce que le « Covid » est venu en « rajouter une couche », pour qu'ils aient droit à la totale sans restriction, ils ne peuvent, que jeter les gants. Et ils ne seront pas dans leur tort. Voilà pourquoi la Pandémie, s'il en est, peut être envisagée comme une seconde chance, pour l'Etat Tunisien, pour se racheter une conduite. Après avoir opéré à un examen de conscience, qui sera plus que salutaire. Pour envisager la suite...