p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Faute de plans stratégiques d'aménagement et à défaut d'une restructuration profonde de l'ensemble de son réseau routier, l'infrastructure urbaine, décidément désuète, de la ville de Tunis, conjuguée au nombre de parkings très réduit, rend la vie dure à tous les automobilistes de la Capitale et à ses visiteurs motorisés qui se comptent quotidiennement par milliers. Histoire d'en rajouter une couche, la Municipalité de Tunis décide de majorer considérablement sa tarification des parkings, stationnement, sabots et fourrières. Une augmentation jugée pour le moins exagérée et surtout incongrue vu le contexte. Si conduire à Tunis est déjà un véritable enfer, y stationner devient désormais encore plus infernal. Fin mai, à l'heure où la Tunisie s'apprêtait à sortir de son confinement général et alors que l'opinion publique était totalement absorbée, dès lors, par la crise sanitaire, le Conseil municipal de Tunis annonce, en guise de ballon d'essai, les détails de ces nouvelles tarifications, manifestement exorbitantes, tout en remettant à plus tard leur mise en pratique. Début octobre, en pleine virulence de la deuxième vague du coronavirus, le même conseil municipal « ordonne », cette fois-ci, l'entrée en vigueur désormais effective de toutes ses majorations. C'est dire que quand il s'agit de puiser dans la bourse des Citoyennes et des Citoyens, la municipalité de Tunis sait toujours comment y faire en matière de timing. Stationnement à feu d'argent ! Tout à trac et d'un seul coup, la Municipalité de Tunis décide d'augmenter les tarifs des parkings municipaux et des aires de stationnement autorisé le long des trottoirs, ainsi que les montants des amendes pour immobilisation par sabot et celles de la mise en fourrière moyennant remorquage par grue, appelé couramment et tout court, en Tunisie, « le chenguel ». Concrètement, les frais de gardiennage dans les parkings municipaux passeront donc, suite au réajustement en question, de 2 dinars à 2 dinars 500 la séance, soit une hausse de 25% qui ne manquera certainement pas, soit dit en passant, de pousser, effet domino oblige, les parkings privés à faire décoller, très prochainement et à leur tour, leur tarifs à la hausse. Pour ce qui est des abonnements, le forfait « de jour » dans les parkings municipaux passe de 60 à 70 dinars par mois, la formule de nuit de 40 à 50 dinars et le pack « jour et nuit » de 98 à 110 dinars, le mois. Les parkings à étages passent à 900 millimes l'heure et les parcmètres placés le long des trottoirs, (si trottoir il y a !), passent à 1 dinar 100, l'heure. A peine quelques heures après l'entrée en vigueur de ces nouveaux tarifs, des citoyennes et des citoyens ont commencé déjà à exprimer leur colère, en signalant des problèmes au niveau de ces machines de distribution des tickets, situés à plusieurs endroits au centre-ville de Tunis, et qui ont décidément tendance à « avaler » les pièces de 100 millimes. Le problème doit être réglé au plus vite. Effet domino Conjuguée à celle des parkings, et aiguillonné par la majoration des sabots qui passent de 18 à 20 dinars, c'est la hausse des tarifs du « chenguel » qui fera assurément le plus de mal aux Tunisiennes et aux Tunisiens. Les frais de fourrière augmentent, d'un coup d'un seul, de 5 dinars entiers, et sautent ainsi de 40 à 45 dinars, après avoir été déjà majorés de 5 dinars additionnels, pas plus loin que l'année dernière, et de 5 autres dinars de surcroît, pas plus tard que l'année d'avant. Effet domino oblige, les nouvelles tarifications des fourrières, sabots, parkings et parcmètres, pousseront non seulement les parkings privés à revoir, à leur tour, leurs tarifs à la hausse, mais encourageront, par la même occasion, les autres municipalités à emboiter les pas de celle de Tunis, sous prétexte de pallier aux soi-disant problèmes financiers. Prétexte explicitement avancé, d'ailleurs, par la mairie de Tunis qui se justifie : « Il s'agit d'une mesure visant à faire augmenter les revenus de la municipalité dans cette conjoncture économique difficile. » Aiguillonnée par l'explosion du parc automobile dans les vingt dernières années, la crise de la circulation et du stationnement à la Capitale a été exacerbée par l'amateurisme et l'incompétence des dirigeants et des élus, qui n'ont jamais bougé le petit doigt pour tenter d'imaginer puis mettre en place des plans stratégiques d'aménagement urbain et des plans de restructuration du réseau routier, en vue d'atténuer autant que faire se peut le calvaire vécu au quotidien par la Citoyenne et le Citoyens. Sinon, combien de nouveaux parkings ont-ils été construits durant ces dix dernières années ? Bien sûr, aucun. Seuls les tarifs et les amendes sont en progression constante. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"