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Rêves brisés, la mort dans l'âme et l'espoir en fumée...
Publié dans Le Temps le 14 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS-Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les Tunisiens et les Tunisiennes sont de plus en plus nombreux à fuir leur pays au risque d'acheter cher le billet de leur mort. Sont-ils tout simplement à la recherche d'un monde meilleur où ils peuvent mener leurs vies pleinement en toute liberté, dignement, sans entraves, sans tabous et sans toutes ces lois peu dignes d'un pays qui a choisi de faire partie du monde Libre !? En voulant brûler les frontières, les passeports et les papiers, les Harragas ne chercheraient-ils pas à "se brûler" la vie pour se venger contre eux-mêmes pour avoir été les cocus d'une révolution qui leur a été confisquée !?
Les migrants tunisiens représentent 20 % des migrants arrivés en Europe depuis le début de l'année. Au cours des douze derniers mois, les Tunisiens représentent près de la moitié des migrants arrivés illégalement en Italie. Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), depuis le début de l'année, 5 655 harragas ont atteint les côtes italiennes, contre 858 en 2019. Plus de 4. 100 Harragas rien que pour le mois de juillet !
La relation se crispe entre la Tunisie et l'Italie sur le dossier migratoire. Rome a dépêché ses ministres de l'intérieur et des affaires étrangères à Tunis.
Des retraités de la partie
Pour Kaïs Saïed, la responsabilité est "collective" des deux côtés de la Méditerranée et le phénomène migratoire est dû à "l'inégale répartition des richesses dans le monde". " Au lieu d'investir davantage dans les forces côtières pour éradiquer ce fléau, a-t-il souligné, il faut éliminer les motifs originels qui poussent ces candidats à se jeter à la mer", tout en reconnaissant que la Tunisie porte, elle aussi, sa part de responsabilité. "La question est essentiellement tuniso-tunisienne" car le pays a échoué à résoudre les problèmes économiques. " Mais qu'a-t-il vraiment fait, lui, pour les jeunes et les moins jeunes, depuis son installation au palais de Carthage ? Paroles, paroles, paroles !
Jeunes et moins jeunes, diplômés et sans diplômes, hommes et femmes, riches et pauvres, actifs et chômeurs, et, tenez-vous bien et gardez vos ceintures accrochées, même plusieurs retraités veulent tous fuir leur pays ! Pourquoi ? C'est là toute la question !
Bien sûr, ils veulent tous partir en Europe, au Canada ou aux USA et non en direction des pays arabes ! Mais si les sages c'est-à-dire les élites et les jeunes très aisés souhaitent partir de manière légale, plusieurs autres jeunes et moins jeunes, de catégorie sociales défavorisées et même aisées, sont tentés par la migration illégale...
"Ici, on n'a plus d'avenir. On ne vit pas. Vous savez, Monsieur, nos parents pensent que vivre c'est travailler, manger et dormir pour se caser, ensuite, avec une femme", me dit, Mahmoud, un jeune ingénieur qui travaille, pourtant, dans une grande boîte !
Certes, certains jeunes paraissent être attirés par les conditions matérielles en Europe, mais ils sont nombreux à vouloir opter pour les Harragas ( les brûleurs des frontières, sans passeports, sans visas, sans papiers) en quête, tout simplement, d'un monde meilleur : "Nous voulons Vivre, nous voulons pouvoir boire un petit verre, nous voulons embrasser nos petites amies en public sans être inquiétés et sans entraves. Ici, nous ne sommes pas libres. Jusqu'au mariage, nous sommes obligés d'obéir à nos parents chez qui nous sommes obligés d'habiter parce que nos salaires sont très bas et qu'ils ne nous permettent pas de louer même de petits studios !...", avoue Ahmed, un employé dans une banque.
Espoirs déçus
En fait, les Harragas ne veulent pas fuir leur pays uniquement pour des raisons matérielles. Ils veulent tout simplement, et surtout, Vivre ! Et comme ils tiennent à le rappeler, Vivre ce n'est pas bosser, bouffer et faire dodo ! Ils souhaitent se permettre de passer des vacances, de sortir le soir, de profiter pleinement de leurs weekends, d'aller, de temps en temps, manger dans un bon restaurant. Ils souhaitent, aussi sortir tard, dans son quartier, pour boire un petit verre dans un bar sans être bousculé, sans être obligés de quitter les lieux avant vingt heures, pouvoir acheter une petite bière ou une bouteille de vin sans parcourir des kilomètres à la recherche d'un vendeur clandestin pour ne pas dire un bandit, un hors la loi, à deux fois le prix normal ! Et encore car il faut pouvoir rentrer chez soi en bonne santé !
Est-il admissible que les jeunes issus des quartiers populaires du Grand Tunis doivent tous se rendre dans les quelques bars du centre-ville pour pouvoir boire boire un verre, serrés les uns contre les autres comme des boîtes de sardines !? Et, pour rentrer chez soi, encore faut-il trouver un taxi !?
Voilà pourquoi les jeunes, les moins jeunes, les élites et même les retraités veulent f... le camp ! "Ah, si je pouvais avoir la possibilité de vivre dans un pays européen ! Je suis dégoûté de vivre dans mon pays que je ne reconnais plus. Tout s'en va en l'air : l'éducation, l'économie, l'emploi, nos compétences nationales, la sécurité, l'autorité de l'Etat, la souveraineté nationale... Ennahdha et dérivés ont tout monopolisé et tout détruit. Notre pays devient invivable ! "J'ai vraiment hâte d'aller, en compagnie de ma famille, quelque part en Europe", avoue Salah en poussant un long soupir ! Il s'agit d'un retraité de soixante-dix ans, un ancien haut fonctionnaire...
C'est à cause de toute une atmosphère sordide, infernale et malsaine que des jeunes et des familles entières fuient leur pays. Au risque d'acheter très cher leurs noyades pour être bouffés par les poissons ! Ils veulent, bien entendu, Vivre chez eux ! Mais en étant Libres et Dignes ! C'est que leur révolution a été confisquée par les Islamistes et compagnie ! C'est que leurs rêves sont brisés ! C'est que le cœurs n'y est plus ! C'est que leurs espoirs sont partis en fumée ! C'est qu'ils sont tellement déçus, tellement dégoûtés, tellement humiliés qu'ils se vengent en "brûlant" tout : les frontières, les passeports, les papiers et même leurs vies... !
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