Ce n'est plus un secret pour personne que l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) joue avec les nerfs des citoyens. Et voilà qu'elle y a ajouté ceux des forces sécuritaires qui sont un pilier fondamental de l'Etat, avec toutes les nobles prérogatives qui leur sont dévolues. N'ayant pas pu torpiller cette structure, les pêcheurs en eau trouble font du tout pour ébranler l'édifice qui ne leur est pas acquis, comme l'a affirmé le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, à un certain moment. Le vrai problème n'est pas la protection des forces sécuritaires, surtout qu'elles ont les moyens de se faire respecter, face les citoyens désarmés, surtout avec l'attirail des lois répressives pour toute atteinte au prestige de la police, de la garde nationale, de la douane et de toutes les forces porteuses d'armes, tout simplement par respect pour la tenue qu'ils portent qui représente la souveraineté de l'Etat. Ainsi, et pour résumer, toute infraction commise contre les forces porteuses d'armes est une atteinte au prestige de l'Etat. Par conséquent, la remise sur la table de cette question de la protection des forces de sécurité intérieure et de la douane n'a pour objectif que de les déstabiliser et d'ébranler cette édifice qui leur tient tête et qui est un rempart, contre leurs visées obscures et obscurantistes. Par conséquent, il ne faut pas tomber dans ce piège. Malheureusement, le discernement n'est pas notre fort, et des partis politiques, des corporations et des organisations nationales se sont emportés contre les syndicats des forces de sécurité intérieure qui ont été, eux aussi, leurrés. On est allés, même, à demander la dissolution de ces syndicats qui avaient perdu, certes, leur orientation première qui est celle de défendre les intérêts professionnels de leurs affiliés. L'Association des magistrats tunisiens (AMT) a dénoncé lundi toute forme de pression exercée par des structures syndicales ou professionnelle sur la justice, mettant en garde contre toute atteinte à l'indépendance des tribunaux. «Il s'agit d'une violation du principe de l'égalité des citoyens devant la justice», a accusé l'Association dans un communiqué, faisant étant d'un incident survenu vendredi dernier devant le tribunal de première instance de Sfax et du tribunal de Ben Arous au cours duquel, des sécuritaire se sont rassemblés devant ces juridiction, «entravant ainsi le bon déroulement du travail de ces juridictions». Des avocats avaient observé un sit-in devant le bureau du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Ben Arous, a encore fustigé l'association, qualifiant cet incident de «très grave». Une rencontre, lundi, du ministre de l'Intérieur Taoufik Charfeddine avec des des représentants du bureau exécutif de l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne a porté sur les préoccupations des affiliés à cette union syndicale et aux exigences de la prochaine étape, notamment en ce qui concerne les questions professionnelles et sociales. Et a fourni l'occasion de souligner l'importance de continuer à promouvoir le partenariat entre la partie administrative et syndicale, lit-on dans le communiqué. Les syndicats sécuritaires font l'objet, ces derniers temps, de critiques virulentes de la part de plusieurs représentants de la société civile et des partis politiques. En effet, outre la polémique déclenchée par le projet de loi sur la protection des forces de sécurité intérieure et de la douane soumis à l'examen du parlement. Face à la tension qui ne cesse de monter, le parlement a approuvé lundi une demande du gouvernement de reporter l'examen en plénière du projet porte sur la répression des agressions contre les forces porteuses d'armes. Les tensions ne profitent qu'à ceux qui sèment la zizanie et qui ne cherche qu'à saper le prestige de l'Etat, et en tant que citoyens conscients et imbus de patriotisme –ayant choisi de défendre la patrie et le peuple- les forces sécuritaires, tous corps confondus, savent quel chemin choisir et trouver la voie pour se réconcilier avec les citoyens honnêtes. F.S.