Partout dans le monde, on commence à faire la promotion du vaccin « trouvé » par les laboratoires pharmaceutiques Pfizer qui, par coïncidence, sont, actuellement, au bord de la faillite. Au passage, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pas cru bon de nous édifier sur les autres vaccins –notamment russe et chinois- dont on a beaucoup parlé, mais qui n'ont pas attiré son attention et, par conséquent, n'ont aucune chance d'être commercialisés, hors de ces deux pays. La Tunisie fait partie des pays qui adhérent aux efforts d'obtention des vaccins Pfizer. Toutefois, on n'a pas le poids pour concurrencer les grosses cylindrées –en l'occurrence les puissances industrielles mondiales- qui ont mis le paquet pour être les premiers à acquérir ces vaccins, en quantités suffisantes, pour leurs citoyens. Le directeur de l'Institut Pasteur de Tunis et membre du comité scientifique de lutte contre le Coronavirus, Hechmi Louzir, a déclaré, mercredi, que la Tunisie a identifié ses besoins préliminaires en vaccins contre le Coronavirus dès sa disponibilité sur le marché, pour couvrir 20% des Tunisiens, ajoutant que ce taux pourrait atteindre 40% de la population, en fonction des moyens financiers et l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays. Lors d'un point de presse tenu par le ministère de la Santé, Louzir a indiqué que 20% des Tunisiens prioritaires en matière de vaccination contre le Coronavirus, notamment les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques, le personnel de santé ainsi que les hauts responsables de l'Etat, signalant que la Tunisie obtiendra les doses de vaccins, au cours du premier trimestre de 2021. Louzir a encore souligné que 11 laboratoires dans le monde travaillent actuellement sur le développement d'un vaccin contre le Coronavirus, précisant que "la Tunisie est en contact avec ces laboratoires afin de collecter des informations sur les techniques adoptées et l'efficacité des vaccins". Il a dans ce contexte estimé que d'autres laboratoires enregistreront également des résultats positifs, notant que la Tunisie cherche à se positionner favorablement par rapport aux laboratoires pharmaceutiques et à l'initiative "Covax" de l'OMS, qui assureront des vaccinations pour les pays à revenus moyens et faibles". Il a expliqué que la Tunisie a alloué les ressources financières nécessaires pour l'acquisition des vaccins au moment de leur commercialisation, rappelant l'engagement de la Banque mondiale à accorder des fonds à la Tunisie pour l'obtention de ces vaccins. Louzir a souligné que le prix des vaccinations ne sera pas élevé, affirmant que le tarif approuvé par l'OMS, est compris entre 2 et 2,5 dollars (1 dollar équivaut à 2,74 dinars) et chez certains laboratoires, entre 6 et 20 dollars. Si on transforme les pourcentages en chiffres, il faut compter que le pays pourrait disposer d'une moyenne de plus de quatre millions de vaccins –puisqu'il faut un vaccin et un rappel- ce qui parait bien plus au-dessus de nos moyens qui restent très limités. Il faut donc compter sur la magnanimité de l'OMS pour qu'on puisse les payer. En outre, on peut estimer que, sur les 12 millions environ que compte la Tunisie, deux millions, seulement, pourraient avoir accès à ce vaccin, ce qui va constituer une loterie de la mort et ouvrira la voie large pour la spéculation, le favoritisme et le pouvoir de l'argent. A bon entendeur, salut ! F.S.