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Budget de la Santé... une « aumônière » de traîne-misère pour un travail d'Hercule !
Publié dans Le Temps le 30 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Covid-19 remettant seulement une couche, la « gueuserie » de la Santé publique ne date absolument pas d'hier. Infrastructure sanitaire défaillante, absence flagrante d'équipements, manque irrationnel de personnel soignant (malgré le chômage !), pénurie chronique de médicaments, finances hospitalières faméliques, délabrement scandaleux dans les régions, conditions de travail insupportables, fuite inéluctable de « cerveaux » et cætera, et cætera. Pour le personnel soignant, toutes classes et disciplines confondues, comme pour la Citoyenne ordinaire ou pour le Citoyen lambda, l'Hôpital, sous toutes ses formes, est devenu, en Tunisie, synonyme de Géhenne. Assez, comme qui dirait, pour avoir une santé d'enfer...
Négligence chronique de l'Etat, absence de vision et gouvernance catastrophique obligent, le système de santé publique a souffert, depuis au moins une trentaine d'années, d'une mauvaise allocation des ressources tant humaines que logistiques et surtout financières. Après 2011, incompétence dirigeante, amateurisme politique et instabilité gouvernementale n'ont pas manqué d'en rajouter couches sur couches et d'envenimer davantage une situation désastreuse qui n'a cessé de s'aggraver.
L'hôpital se moque de la charité !
A Covid sonnant, le budget de la Santé publique est devenu tellement minable que les responsables ont fini carrément par implorer l'aide des Citoyennes et des Citoyens et à « mendier » sur la place publique. D'ailleurs, tiens, où sont passés les plus de 200 millions de dons collectés ? A ce propos, les réponses « officielles » divergent encore, scandaleusement et à la grande surprise des donatrices et des donateurs tunisiens (et autres !) qui n'ont décidément aucune confiance, après coup, en l'Etat tunisien. Confiance, ou du moins ce qui en restait...
Sur le papier, le droit à la santé a beau être un droit constitutionnel. Sur le terrain, bien entendu, de larges franges de Tunisiennes et de Tunisiens ne jouissent pas réellement de ce droit et endurent d'énormes difficultés d'avoir accès aux services de soins. Et pour cause...
En termes de chiffres, remarquez qu'à l'échelle d'un hôpital, cela donne, en réalité, des établissements hospitaliers surendettés et au bord de la faillite. Le volume des dettes de La Rabta, à titre d'exemple, a atteint depuis 2016 et jusqu'au terme de l'année 2019, environ 48 millions de dinars. Bref, de quoi bâtir et équiper au moins 5 nouveaux hôpitaux.
Mais à l'échelle d'un pays, cela donne plutôt une diminution constante et quasi-méthodique du pourcentage du budget alloué par rapport au budget général de l'Etat. Les pourcentages du budget du ministère de la Santé étant respectivement de 6.1%, 5.41 %, 5.23% et 5.04% pour les années 2016, 2017, 2018 et 2019. Inutile, d'ailleurs, de rappeler que le ministère de l'Intérieur et celui de la Défense caracolent, depuis plusieurs années, en tête du classement avec des budgets pour le moins faramineux, et que les Tunisiennes et les Tunisiens s'amusent à chaque fin d'exercice et au début d'un autre, à comparer avec celui de la Santé, de l'Education, ou encore celui vraiment dérisoire de la Culture.
Demande de financement supplémentaire
Dans ce contexte, précisément, et sur fond des « débats » houleux autour du budget de l'Etat proposé par Méchichi pour 2021, le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, a fait savoir, jeudi, que son cabinet a déposé, cette semaine, une demande de financement supplémentaire de 286 millions de dinars. « Pour ses dépenses d'investissement au cours de l'année 2021 », a-t-il précisé, lors de son audition par la commission de la santé et des affaires sociales à l'ARP. La séance d'audition a porté sur le projet de budget du ministère de la Santé pour l'exercice 2021.
D'après le ministre, cette demande a été adressée au ministère de l'Economie et des Finances, dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire pour 2020. Il a expliqué que le ministère de la Santé aura besoin de fonds d'investissement de l'ordre de 683 millions de dinars au cours de l'année 2021. Alors que le projet de budget du ministère de la Santé a prévu des fonds d'investissement de l'ordre de 415 millions de dinars.
Le ministère de la Santé a fait savoir qu'il a eu recours, au cours de l'année 2020, à la mobilisation de fonds supplémentaires d'environ 41 millions de dinars, « afin de renforcer ses ressources humaines dans les hôpitaux publics ». Ces dépenses n'ont pas été mentionnées dans le projet de budget de l'Etat pour l'année 2021.
Selon les données présentées également par le ministère au cours de cette réunion, le projet de budget du ministère de la Santé pour l'année 2021 est estimé à 2885 millions de dinars. Soit une augmentation de 13% par rapport à l'année 2020. A noter, cependant, que ledit budget ne dépasse guère les 5,5% du budget de l'Etat. Ainsi, l'augmentation enregistrée dans le budget concerne l'évolution des dépenses de rémunération.
Bref, une « augmentation » demandée, pour le moins minable, en vue de renforcer un budget certainement insuffisant. Et au vu de l'état catastrophique de la santé publique, le ministre de la Santé aurait dû profiter, entre autres, de ce contexte pandémique et du « débat » actuel autour du budget, pour en demander plus. Société civile, professionnels de la Santé et simples Citoyennes et Citoyens l'aurait certainement soutenu. Malheureusement, il manque visiblement d'ambition.
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