Le Programme de Régénération des Centres Anciens (PRCA) fera bénéficier des communes qui ont besoin de réhabilitation, sous couvert de la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD), avec un accompagnement financier de 12 millions d'euros, soit l'équivalent de 39 millions de dinars. «Soutenir et accompagner les collectivités locales engagées dans des dynamiques de protection et valorisation du patrimoine urbain à caractère historique» est l'un des buts de la mobilisation de la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD). Cette mobilisation fait suite à «l'appel à manifestation d'intérêt publié par les Ministères de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Infrastructure (MEHI) et des Affaires Locales et de l'Environnement (MALE) pour sélectionner les futures communes bénéficiaires du Programme de Régénération des Centres Anciens (PRCA)». Bénéficiant d'un financement de 12 millions d'euros, soit 39 millions de dinars, provenant de l'AFD et de la BEI, le programme PRCA «a pour objectif de revitaliser les centres historiques et les médinas en prenant en compte de manière intégrée leurs dimensions économiques, historiques et sociales». Le PRCA est ouvert à toute municipalité qui désire améliorer son patrimoine urbaine en proposant des programmes d'intervention pour leurs centres anciens, et qui veilleront à leur suivi et à leur exécution. Elles peuvent candidater jusqu'au 08 mars 2021. Les municipalités qui seront sélectionnées verront des travaux de rénovation entrepris (voirie, réseaux d'eau et assainissement, éclairage public, etc.). Une continuité Outre l'amélioration des conditions de vie des habitants, les conditions d'activité des acteurs économiques des centres anciens (« renforcement de l'attractivité culturelle, économique et touristique des centres anciens afin de générer de l'activité économique et de l'emploi à une échelle plus large») seront à l'honneur. En d'autres termes, ce programme mise sur la promotion du patrimoine et la préservation de sa valeur historique et architecturale. Il est à noter que le Programme de Régénération des Centres Anciens a été intégré au Plan de Développement Economique et Social 2016-2020, pour un budget estimé à 40 millions de dinars (financement de l'Etat tunisien, de l'AFD et de la BEI) et avec une assistance technique financée par l'Initiative pour le Financement des Projets Urbains (UPFI). Ce programme fait suite à quatre opérations pilotes de réhabilitation d'une partie des infrastructures de quatre médinas, à savoir Tunis, Sfax, Sousse, et Kairouan, financées dans le cadre du Programme National de Requalification Urbaine (PNRU), de la Conférence Exécutive pour la réalisation du projet «Médinas 2030», «Réhabilitation de l'Habitat Ancien et Régénération Urbaine des Centres Historiques de la Tunisie» du 5 juin 2015. Mais qu'appelle-t-on «centre anciens» ? Selon la définition donnée par l'Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI), les centres anciens sont les «villes et tissus anciens à caractère historique et traditionnel englobant les médinas historiques ainsi que les quartiers européens anciens des 19e et 20e siècles alentour». Ils englobent les «ensembles architecturaux et urbains berbères, les médinas, les ksours, les quartiers européens anciens et tout tissu habité ayant un caractère historique, patrimonial ou traditionnel et jouant un rôle de centre au sein de la ville et du milieu urbain dans lequel il se situe». Toujours selon l'AMI, deux notions supplémentaires déterminent les centres anciens : «la notion géographique et urbaine de centralité qui relève de la capacité d'organisations spatiale à l'échelle communale et de la planification urbaine à l'échelle de l'agglomération», et «la notion patrimoniale d'ancienneté qui relève du respect des valeurs de l'histoire architecturale et urbaine et du devoir de mémoire». Z.H