-Agences- Cette visite de deux jours sera la première d'un chef d'Etat étranger en Azerbaïdjan depuis le cessez-le-feu qui a mis fin, début novembre, à six semaines de combats au Haut-Karabakh, et consacré les importants gains territoriaux de l'armée azerbaïdjanaise. À Bakou, le président turc entend célébrer une victoire qui est aussi la sienne. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays a été le principal soutien de l'Azerbaïdjan dans son conflit avec l'Arménie dans le Haut-Karabakh, s'est rendu à Bakou hier. Cette visite, avec en point d'orgue sa participation à une importante parade militaire, a d'abord une dimension symbolique. Il s'agit pour l'Azerbaïdjan de fêter sa victoire dans le Haut-Karakakh et, pour la Turquie, de souligner son rôle déterminant dans cette victoire militaire. C'est un message du président turc à son opinion publique, mais aussi aux membres du groupe dit de Minsk, chargé depuis 28 ans de résoudre ce conflit et coprésidé par la France, les Etats-Unis et la Russie. À cette dernière, médiatrice du cessez-le-feu, Recep Tayyip Erdogan rappelle que la Turquie compte jouer un rôle de premier plan dans la surveillance de l'accord sur le terrain. Ankara et Moscou se sont entendus pour gérer ensemble un centre d'observation du cessez-le-feu. Le fonctionnement de ce centre et la mission des soldats turcs seront au cœur des discussions entre Tayyip Erdogan et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Les deux hommes discuteront aussi du futur corridor direct entre la Turquie et l'Azerbaïdjan via l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan. Ce corridor passera par le territoire arménien et Erevan s'est engagé à permettre sa création