C'est à une bataille de communication que se livre l'exécutif alors qu'une nouvelle fois, plusieurs villes de France sont le théâtre, ce samedi, d'une mobilisation contre la proposition de loi dite "sécurité globale". Peu après 14 heures, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 24 personnes avaient d'ores et déjà été interpellées dans les rues de Paris, où la manifestation devait s'élancer à 14h30 depuis la place du Châtelet. Un chiffre qui a ensuite grimpé à 44, selon une nouvelle communication du ministère de l'Intérieur. "Déjà 24 interpellations à Paris et saisies d'outils qui n'ont pas leur place dans une manifestation. Merci aux policiers et gendarmes mobilisés aujourd'hui contre les casseurs", a écrit Gérald Darmanin sur Twitter, avant que le bilan ne soit revu à la hausse. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi en début d'après-midi à Paris, sous une forte surveillance policière pour dénoncer la très controversée proposition de loi Sécurité globale et le projet de loi sur les séparatismes. Réunis derrière une immense banderole proclamant "stop aux lois liberticides, stop islamophobie", les manifestants ont commencé vers 15 heures à défiler en direction de la place de la République, sous l'oeil de très importants effectifs de CRS et de gendarmes mobiles. Quelques tensions au début de la manifestation Avant même le départ du cortège parisien, le ministère de l'Intérieur a fait état de 44 interpellations. Peu avant 15h30, le nombre d'interpellations atteignait 50 annonçait la préfecture de police de Paris. Quelques minutes après le départ du cortège, place du Châtelet, de premières tensions ont été observées boulevard de Sébastopol où un premier groupe de black blocs s'était constitué.