p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"La gestion catastrophique de la production nationale du blé et le très mauvais stockage des semences céréalières –bien sûr, si stockage il y a !- continue de plus belle, si ce n'est de mal en pis, d'année en année. Après la hausse spectaculaire, enregistrée l'année dernière, au niveau des importations de céréales malgré une récolte record, et après la non moins louche affaire du «blé contaminé» importé d'Ukraine, un nouveau scandale est sur le point d'éclater suite à la découverte, à Goubellat, de pas moins de 17 mille quintaux de semences de blé complètement périmées, qui ont été «stockées» à l'air libre, pendant trois ans, et qui ont été ravagées, très naturellement donc, par l'humidité, l'oubli et la nonchalance criminelle de l'Etat tunisien. Des membres de la Commission parlementaire de l'agriculture se sont rendus, vendredi, à la délégation de Goubellat dans le gouvernorat de Béja pour «enquêter», fait-on savoir, sur l'existence d'une énorme quantité de blé avarié qui a été «découverte», suite à «de multiples réclamations». Le président de la Commission agricole au Parlement, Moez Belhaj Rhouma, a indiqué, sur sa page officielle sur Facebook et dans diverses déclarations aux médias, que le but de la «visite» était de s'enquérir de l'existence de 17 mille quintaux de semences avariées, en raison de leur stockage dans de mauvaises conditions durant trois années entières. Le député a déploré, par la même occasion, la mauvaise gestion des semences par l'Etat tunisien qui importe de l'étranger une grande quantité de graines de très mauvaise qualité. «De vastes terres agricoles sont actuellement à l'abandon et attendent des semences pour être exploitées», renchérit-il, révélant que cette grande quantité de semences était stockée à Béja «avant d'être amenée par un ancien responsable qui a été promu à un poste à la présidence du gouvernement». Gageons fort que, si le député en question, un nahdhaoui notoire, soit dit en passant, se décide aujourd'hui à se manier le train pour dénoncer cette louche histoire, il ne serait pas moins étrange que «la machine nahdhaouie» détenait déjà le dossier depuis fort longtemps, «maitrisant» tous les tenants et aboutissants de l'affaire, mais qu'il aura seulement fallu qu'un «ancien responsable» soit «promu», pour que l'on saute le pas et que l'on monte sur ses grands chevaux pour crier au scandale. Il fallait seulement choisir le moment opportun pour le faire. Victime du même «procédé», le Fakhfakh est certainement trop bien placé pour en témoigner... Le panier percé ! Quoi qu'il en soit, un scandale est toujours un scandale ; peu importent les «manigances», les «complots», les luttes de pouvoir ou les «enjeux» latents, s'il en est, qui se déploient afin de faire éclater «la vérité» au grand jour. La valeur de la semence, qui a été empilée à l'air libre pendant plus de trois saisons agricoles sans être exploitée, est estimée, apprend-on, à 2,5 millions de dinars. Un chiffre évidemment astronomique, d'autant plus que l'Etat tunisien importe d'énormes quantités de céréales, chaque année, en devises ! Il n'est pas inutile de noter, ici, que la Tunisie avait importé, depuis le début de l'année et ce jusqu'au mois de novembre, environ 2350 mille tonnes de céréales, d'une valeur de 1494,5 millions de dinars. D'après l'ONAGRI (Observatoire national de l'agriculture), près de 142 mille tonnes de blé tendre ont été importées par la Tunisie rien que durant le mois d'octobre. L'ONAGRI précise que le «prix d'achat» du blé varie entre les 263 et les 279 dollars la tonne, tandis que le coût d'importation d'orge s'élève à 239 dollars la tonne. Le ministère de l'agriculture avait annoncé, l'année dernière, que la production nationale des céréales ne couvre que 50% des besoins du pays, alors que les semences, dites «sélectionnées», ne représentent que seulement 20% de la production. On comprend mieux maintenant ce pourcentage aberrant, avec cette affaire de 17 mille quintaux de semences pourries. Que l'époque où la Tunisie fut surnommée «grenier de Rome» semble aujourd'hui très lointaine. Plutôt qu'un grenier, il s'agit aujourd'hui d'un grand panier percé. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"