p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Faouzi SNOUSSI Le temps ne doit pas s'arrêter, pour une seule affaire en justice, et cette justice doit être souveraine et impartiale, surtout dans un pays qu'on dit démocratique et qui avait tant pleurniché, dans le passé, contre les injustices de la dictature. Certes, l'arrestation de Nabil Karoui, le président du parti Qalb Tounès a fait des remous, mais ce n'est pas une raison pour que tout s'arrête et que cela devienne « l'affaire » qui doit déterminer l'avenir du pays, comme c'est le cas, actuellement, où il semble qu'elle est devenue la seule préoccupation, à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), avec des accusations qui fusent de part et d'autres, entre les blocs parlementaires. Et cela constitue, en principe, une entrave au déroulement des investigations et de la poursuite de l'enquête. Sans chercher à faire des interférences, cette arrestation devait avoir lieu, tôt ou tard, et, pour le bien et la crédibilité du pays et de sa justice, il est nécessaire de trancher dans le vif, afin que chacun recouvre ses droits. Nabil Karoui a été arrêté sur la base d'accusations qui n'ont rien à voir avec sa qualité de président de parti. Il s'agit de suspicions de blanchiment d'argent et de corruption, ce qui est grave, pour le pays et de son image, auprès de nos partenaires étrangers. Lors de la première arrestation, il y a un an, on avait accusé l'ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, d'en être à la base. Et, même si ce fut le cas, le mandat de dépôt délivré, par le juge d'instruction ne peut pas être sans preuves, alors que Chahed n'est plus là. D'ailleurs, une certaine somme d'argent dont la provenance n'est pas connue a été déterminée par les investigations, et Karoui doit en donnant la preuve que ce n'est pas un blanchiment d'argent. L'argumentation développée par les partisans n'a aucun fondement, mais cela constitue une interférence dans le déroulement de l'enquête. Pourtant, pour tout le monde, il serait bon que la justice dise son mot, en toute souveraineté, et cela le plus tôt possible, afin de ne pas laisser Nabil Karoui pourrir en prison, si les accusations ne sont pas justifiées, ou qu'il paie pour ses méfaits, s'ils sont prouvés. Des affaires qui trainent, il y en a, beaucoup, à commencer par celles de Chafik Jarraya, de Sami Fehri, des assassinats des martyrs Chokri Belaïd, de Mohamed Brahmi et de Lotfi Naguedh, entre autres, trainent toujours. Et tout cela ne fait pas honneur à la justice d'un pays où la loi doit être souveraine.