Révolution An 11 et ce ne fut pas une sinécure pour le peuple tunisien qui en a vu de toutes les couleurs. Une décennie s'est écoulée, depuis que, face à un ras-le-bol généralisé, les Tunisiens avaient décidé de de changer leur destin, pour se soulever contre la dictature, la corruption, le favoritisme, les malversations et tant d'autres maux imposés par une dictature cynique qui rasait tous ceux qui n'étaient pas d'accord, avec les démarches entreprises. Une décennie, après, il faut, bien sûr, faire le bilan... un bilan pas très flatteur, certes, pour un pays, avec une scène politique qui fait honte au plus médiocre des politiciens, une situation économique et financière peu reluisante et, le comble, un peuple divisé, avec le retour de l'appartenance tribale, du clanisme et du régionalisme. On a atteint, certes, le fond, mais il ne faut pas continuer à creuser, mais, il faut agir pour redresser la barre et mettre tous les secteurs sur les rails, sachant que le pays a besoin de toutes ses forces vives pour redécoller, loin de toute appartenance. Ceux qui n'ont pas compris, n'auront plus le temps de comprendre, s'ils ne prennent pas le train, même en marche, parce qu'il n'attend pas les retardataires et les esprits malveillants qui sont abandonnés en route. La gestation a assez duré, et il faut bien qu'un jour, on accouche. Faisons tous comme si l'accouchement n'a pas, encore, eu lieu, et qu'on attend, maintenant le fils prodigue et les bébés qui vont donner l'espoir d'une Tunisie nouvelle... une Tunisie où il fera bon vivre, sans arrière-pensées, ni magouilles ou subterfuges pour s'accaparer le pouvoir. Nous sommes tous Tunisiens, et ceux qui n'ont pas pu entrer dans leur peau de Tunisiens se doivent de laisser la place pour ceux qui sont imbus du sens du patriotisme et qui ne veulent pas que ce pays sombre dans l'inconnu et soit la risée de tout le monde. La Tunisie est notre pays et notre devoir est de la protéger et de faire le nécessaire pour préparer un avenir meilleur aux futures générations. Que ceux qui n'ont pas tiré, encore, les leçons s'effacent, pour ouvrir la voie à ceux qui veulent sauver les meubles, parce que la Tunisie est loin de mériter le destin auquel on la pousse actuellement. Mais, demain, il fera jour et tous ceux qui ont voulu du mal pour la Tunisie, le payeront cher. Gardons espoir : la Tunisie verte refleurira... parce qu'elle dispose de véritables compétences qui lui veulent du bien.