p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Depuis l'Indépendance, l'Etat tunisien a toujours su s'adapter, intelligemment, aux fluctuations, parfois violentes, de la mondialisation, et a su contourner, autant que faire se peut et avec autant d'intelligence, tant les exigences et les diktats du « système » du capitalisme mondial, qualifié de « sauvage », que les contrecoups sociaux de ces diktats, souvent imparables et ravageurs, surtout pour les pays « en développement », pour ne pas dire pauvres, comme la Tunisie. Aujourd'hui, et sur fond d'anciennes-nouvelles pressions exercées par les bailleurs de fonds internationaux, la question de la cession des entreprises publiques se remet, encore une fois, au goût du jour, notamment après la publication récente du dernier rapport du FMI sur la Tunisie. Un rapport qui «recommande» (appréciez l'euphémisme !) explicitement à la Tunisie de procéder à une panoplie d'amendements et de « réformes », en vue de gagner en crédibilité et d'« arracher des points » auprès des bailleurs de fonds internationaux, autrement dit, afin d'améliorer ses chances pour pouvoir obtenir de nouveaux crédits et financements. Parmi les réformes « recommandées », figurent en tête de liste la cession des entreprises publiques, réduire la masse salariale et réviser le système de subventions publiques. Réformes et cautèle Trois axes de réformes « recommandées » qui ont été visiblement prises à la lettre, tour à tour, par un Méchichi, plus que jamais consolidé sur son « coussin », et par son « super-ministre » de l'Economie, Ali Kooli. Lesquels continuent de nier, malgré tout et quitte à friser le ridicule, toute implication du FMI et vont même jusqu'à prétendre qu'il s'agit d'un programme de réformes, imaginé et mis en place de A jusqu'à Z par le gouvernement actuel, en criant sur tous les toits sa mise en route prochaine. Lors d'une interview accordée à l'agence internationale Reuters, le ministre de l'Economie, des finances et de l'appui à l'investissement, Ali Kooli, a indiqué que les réformes que « le gouvernement entend engager pour sauver l'économie » comprennent la cession des parts détenus par l'Etat dans certaines entreprises publiques et banques en plus de la révision de la masse salariale et du système de subvention. Bien sûr, le fait de se confier à Reuters plutôt qu'à la TAP nationale, en dit long sur les enjeux véritables de cette sortie médiatique, effectué plus pour « courtiser » les bailleurs de fonds internationaux que pour informer les Tunisiennes et les Tunisiens. Ali Kooli a assuré que le gouvernement passera à une subvention ciblée dans les mois à venir et qu'il annoncera un plan de restructuration des institutions publiques. Il a déclaré qu'il étudie diverses manières de contenir la masse salariales, à l'exemple d'une réduction limitée des salaires pour ceux qui souhaitent travailler moins d'heures, ajoutant que les moyens pour contrôler la masse salariale peuvent être différents, et feront l'objet de discussions et de réflexion. Concernant le système des subventions, le ministre a indiqué que le gouvernement étudie les options pour fixer le nombre de personnes qui sont « éligibles » aux subventions, et la quantité de produits qui devraient être subventionnés. Quant au dossier des entreprises publiques, Kooli a confirmé que le gouvernement cédera ses parts dans certaines entreprises, sans donner de précisions. Provocations et lignes rouges Entretemps, c'est l'UGTT qui monte au créneau, dénonçant les « provocations » de Méchichi et les « appels à la guerre » émises par son gouvernement. La centrale syndicale considère comme dangereuses les dernières déclarations du chef du gouvernement, Hichem Méchichi, et de son ministre de l'Economie, à propos de « l'absence de lignes rouges devant la réforme des entreprises publiques ». Dans une déclaration aux médias, Sami Tahri a fustigé l'absence de vision et la tendance à dissimuler les vrais enjeux qui se cachent derrière les « accents de défi » décelé dans les propos du chef du gouvernement. Tahri a indiqué que ces déclarations désormais répétées et serinées par les membres du gouvernement, et notamment par le directeur de cabinet du chef du gouvernement, représentent une provocation claire et un appel à la confrontation avec l'UGTT. « L'UGTT est attachée à la défense des entreprises publiques qui représentent un patrimoine national et un bien du peuple » a-t-il martelé, réitérant la position de la centrale syndicale qui rejette catégoriquement leur cession. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"