Une première pour les premières chorégraphiques ! Le festival qui porte bien son nom sera dédié à la danse chorégraphique et aux jeunes danseurs qui auront la possibilité de montrer et faire connaitre leurs créations. L'idée est inédite et prometteuse car qui dit jeunes danseurs en mal de notoriété dit aussi des artistes qui assureront la relève et qui donneront sa valeur à une discipline longtemps délaissée par les pouvoirs publics . Et ce sont des danseurs de la trempe de Melek Sebai, Mariem Guellouz, et puis après Bahri Ben Yahmed et Rochdi Belgasmi et j'en passe... qui ont constitué les prémices de cette discipline sous nos cieux. Danser pour réinventer l'espace, l'agrandir, pour s'imprégner de sa géométrie... Avec les premières générations de danseurs , la danse contemporaine a commencé à avoir la place qui lui échoit dans le calendrier culturel et si des questions liés au statut de l'artiste danseur et d'une école de danse contemporaine publique n'ont pas encore de réponse, on peut compter sur la volonté de jeunes danseurs pour faire bouger les choses. Durant quatre jours , du 17 au 20 février, à l'espace El Teatro, les jeunes danseurs du « Festival des premières chorégraphiques» s'en donneront à cœur joie et s'adonneront corps et âme pour danser cet irrationnel qui envahit nos quotidiens, le déconstruire, pour mieux l'appréhender. Il n'y a pas plus ordonné que le chaos d'une danse contemporaine, dit-on, même si certaines créations qu'on découvrira feront voler les conventions aux éclats. M.B.G.