-Agences-Au Niger, deux personnes ont été tuées lors des troubles qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires globaux du second tour de l'élection présidentielle. « Le bilan est de deux morts », a déclaré le ministre de l'Intérieur, Alkache Alhada, à la presse, annonçant également 468 arrestations depuis mardi. Ces résultats donnent vainqueur Mohamed Bazoum avec près de 56% des voix face à Mahamane Ousmane (44%). Des chiffes que l'opposition, qui revendique la victoire, conteste. Des traces des échauffourées de la journée du 24 février étaient encore visibles par endroits hier soir. Restes de pneus brûlés, ou pavés sur la chaussée, station service vandalisée, mais les rues de la capitale, où l'accès à internet est réduit, étaient calmes. Hier soir, à la télévision nationale, le procureur de la République a affirmé que suite à ces troubles, plusieurs personnes ont été interpellées et que d'autres sont recherchées sans plus de précisions. Plus tôt dans l'après-midi, le général à la retraite Moumouni Boureima, dit « Tchanga », ancien chef d'état-major du président Mamadou Tandja... a été interpellé à Niamey. Il serait soupçonné d'être un meneur de ces troubles. Moyens légaux Dans la nuit de mardi à mercredi, Mahamane Ousmane a fait sa première déclaration après la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Le candidat du RDR Tchanji dénonce des fraudes et rejette les chiffres publiés par la Céni. Il se dit en tête avec 50.3% des voix, et promet d'utiliser tous les moyens légaux pour défendre la victoire qu'il revendique.