Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich ont complètement raté leur long métrage «Filles de joie». Le film en devient une véritable plaie, une véritable fâcherie, voire vacherie, envers les gâteries ! Que d'idées reçues, que de clichés, que d'images négatives, que d'inepties, que «de n'importe quoi», dans le film de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich, «Filles de joie» ! Ce long métrage est une véritable plaie, une véritable fâcherie envers les gâteries, une véritable insulte pour celles qui, par obligations, doivent se prostituer. Trois femmes, Axelle, Conso et Dominique, traversent, quotidiennement le frontière entre la France et la Belgique, pour aller travailler dans une maison de passe, jusqu'au jour où elles décident de se débarrasser de l'ex-mari gênant de l'une d'elle. Les clichés se retrouvent tout le long du film. D'abord dans les personnages. Axelle doit se démener entre ses mômes, sa mère à peine stable pour ne pas écrire demeurée, et un ex qui la harcèle. Tout chez elle sent le misérabilisme. Dominique, deux enfants et un mari aimant et quasi-inexistant, est infirmière. Conso, une Africaine subsaharienne, cherchant l'amour de sa vie, croit l'avoir trouvé dans un Blanc friqué, qui s'avère être marié. Clichés aussi dans les messages envoyés : pour les personnages de «Filles de joie» se prostituer est un véritable plaisir et non une obligation. On a l'impression qu'elles s'offrent juste pour le fun et c'est tout. Un message féministe ? Les femmes font ce qu'elles veulent avec qui elles veulent ? C'est un peu cul-cul-la-praline comme message féministe ! Et l'image de la banlieue dans tout ça ? Une image très négative dont ne ressort rien de positif ! Si les deux réalisateurs voulaient mettre rendre hommage aux prostituées, ben, c'est complètement raté ! Puis l'histoire du meurtre de l'ex-mari est carrément tirée par les cheveux. Et même si elle est à lire au second degré -victoire du féminisme sur le masculinisme-, rien, tout au long du film, ne prédispose à cette lecture. Rien dans «Filles de joie» permet d'avoir une œuvre : ni la réalisation, ni la direction d'acteur, ni le montage. Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich ont voulu traiter un sujet délicat, ils ont, malheureusement, leur coup en en faisant un sujet indélicat... Z.H