La Chambre syndicale des Agences de location de voitures relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du Commerce et de l'artisanat (UTICA), a organisé à Tunis, à l'intention des directeurs de ces sociétés, une réunion d'information au cours de laquelle, tous les problèmes de cette profession intimement liée à l'activité touristique, ont été évoqués, à l'exception de la satisfaction du client et l'amélioration des prestations dans ce domaine. La préoccupation majeure consistait en le renforcement de la profession et la défense pure et dure des intérêts de la corporation, sous la conduite de la chambre. La réunion était pourtant ouverte, notamment à la presse dont la présence a été, même, vivement, saluée par le président de la Chambre, et l'un des pionniers du secteur, en Tunisie, M. Naceur Boufarès, entouré des autres membres du bureau directeur.
Problèmes réels ou difficultés d'adaptation Imputés de préférence aux vis-à-vis et partenaires directs de la profession, en particulier, les assureurs, l'administration et les clients, les problèmes que rencontrent les sociétés de location de voiture, en Tunisie, selon les participants, paraissait relever des difficultés d'adaptation à l'évolution qu'a connue l'environnement des affaires dans le pays, devenu moderne, concurrentiel et mieux organisé. Les charges sont devenues plus nombreuses et plus coûteuses, pour toutes les activités. L'administration, retirée du jeu économique et commercial, est devenue plus ferme en ce qui concerne le respect des règlements libéraux en vigueur, les clients sont devenus plus vigilants en ce qui concerne la qualité des prestations et chaque profession cherche à sauvegarder ses propres intérêts. Ainsi, les voitures de location ne sont pas assurées contre le vol parce qu'elles sont, justement plus faciles à voler de sorte que les assurer contre le vol constitue un risque énorme pour les assureurs. D'ailleurs plusieurs pays européens, comme la France, n'assurent pas les voitures de location contre le vol. En effet, les problèmes affrontés en ce qui concerne l'assurance-auto, ont occupé une importante place, dans le débat, car une agence de location de voitures doit posséder un parc de 25 voitures au moins, et d'après les intervenants, là où le particulier paie près de 600 dinars pour une assurance tout risque d'une voiture commune, par an, les agences de location paieraient plus de 2000 dinars, bien que les relations avec les assureurs soient régies par une convention triennale de faveur devant s'achever, en juin 2008. Mais, leurs parcs comportent beaucoup de voitures de grande puissance dont l'assurance est plus élevée. A cet égard, quelque 250 vols de voitures de location sont enregistrés, annuellement, selon quelques uns. Toutefois, les participants n'ont pas manqué de faire leur auto- critique, condamnant certains comportements de leurs collègues, à l'origine de la situation difficile de la profession et de la perte de quelques acquis, comme l'autorisation d'utiliser les photocopies des papiers originaux des voitures, suspendue parce que certains loueurs de voitures en ont abusé, en enfreignant la loi. Des pratiques de concurrence déloyale interne ont été, également, dénoncées comme la baisse ''abusive'' des prix de location de voitures et le recours à la sous-traitance avec des intrus étrangers à la corporation. Aussi, un programme de travail a été proposé, à cette occasion, en vue de renforcer la cohésion des adhérents autour de la chambre et encadrer le secteur sur des bases plus solides, en favorisant l'action concertée et collective. Cependant, à part l'intention d'éditer un guide actualisé des agences de location de voitures en Tunisie, la promotion des prestations fournies aux clients n'a pas retenu, sensiblement, l'attention, et c'était d'autant plus bizarre que certains participants que nous avons interrogés, à ce propos, l'ont justifié par la réservation exclusive de l'ordre du jour à la discussion des problèmes internes de la profession. Pourtant, de l'avis même de certains intervenants, des clients tunisiens et étrangers se plaignent de la mauvaise qualité du service, dans ce domaine. La question mérite, au contraire, d'être au centre des préoccupations, car, elle représente le principal facteur de développement, pour tous les prestataires de services, comme les loueurs de voiture, et elle revêt, justement, un caractère prioritaire dans le nouveau contexte de libéralisation et de mondialisation des différentes activités humaines.