Il croupira durant 16 ans dans une geôle : c'est le verdict prononcé par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis à l'encontre d'un délinquant récidiviste notoire qui s'est attaqué à un grand nombre de paisibles citoyens pour les dépouiller de leurs biens. Cette peine infligée à l'accusé correspond seulement à quatre braquages qui ont eu lieu à L'Ariana, une très proche banlieue de la capitale. Quatre ans de prison pour chaque agression, ce qui fait un total de 16, la cour n'ayant pas procédé à la confusion des peines. La punition ne s'arrêtera sûrement pas là puisqu'il sera jugé ultérieurement pour les autres braquages commis, une fois les enquêtes terminées. Il risque de passer alors la majeure partie de sa vie restante entre de solides barreaux. A présent, toute la région de L'Ariana peut souffler. Elle a vraiment souffert de ce bandit dont la cible préférée est constituée des femmes esseulées ou des vieillards. Même, les enfants n'ont pas échappé à sa brutalité. C'est à la suite des nombreuses plaintes déposées par les victimes que les forces de l'ordre ont entrepris une opération d'envergure pour débusquer le truand qui opère selon un scénario immuable. Il se poste devant les sièges des entreprises industrielles ou commerciales, attend la sortie des ouvrières et choisit celles qui empruntent les chemins peu fréquentés ou pratiquement déserts. Il fond ensuite sur ses proies et sous la menace d'une arme blanche les déleste de tout ce qu'elles possèdent, téléphone portable, bijoux, argent...etc. Gare aux récalcitrantes, elles sont défigurées le cas échéant. Munis du signalement précis du prévenu, les policiers finirent par l'appréhender. Il s'est avéré être déjà l'objet de plusieurs mandats de recherche émis par différents districts de la sûreté nationale. Non seulement, il était activement recherché pour avoir trempé dans pareilles opérations, mais il avait à son actif plusieurs affaires de vols qualifiés et de violences graves. En outre, son casier judiciaire était fort éloquent. Interrogé au sujet des braquages commis dans le gouvernorat de L'Ariana, il reconnut d'emblée les faits, les justifiant par sa situation sociale précaire qui l'a incité à s'attaquer à des personnes innocentes.