Grâce à la présence d'esprit d'un paisible citoyen, une patrouille de police, qui effectuait sa ronde quotidienne nocturne à travers les rues du Kram, est parvenue à déjouer une tentative d'enlèvement d'une jeune fille. Deux délinquants étaient juste à ce moment-là, vers onze heures du soir, en train d'agresser un jeune homme qui défendait farouchement sa sœur, cible visée des énergumènes. Les agents pressèrent le pas pendant quelques minutes pour tomber nez à nez avec les agresseurs qui rouaient de coups la pauvre victime ensanglantée tandis qu'une jeune fille hurlait à ses côtés, en appelant au secours. Une scène d'horreur comme on en voit dans les films policiers. A l'approche des forces de l'ordre, les malfrats prirent la poudre d'escampette. Une course poursuite s'engagea aussitôt et les fuyards furent rejoints, un pâté de maisons plus loin, alors que la victime, ayant reçu de méchants coups de couteau a été secourue à l'hôpital le plus proche. Il s'est avéré alors que la jeune fille n'est autre que la propre sœur de l'agressé qui a été sauvée d'un enlèvement certain grâce à la bravoure manifestée par son aîné et à l'intervention rapide des policiers. Aux enquêteurs qui l'interrogèrent ensuite, le jeune homme, accompagné de sa frangine, fit le récit complet de la journée. Il commença par leur dire qu'ayant reçu des instructions de son père, ils rendirent d'abord visite à leur tante hospitalisée avant de héler un taxi qui les emmena au Kram pour y passer la soirée et profiter de l'ambiance estivale qui y régnait. Et alors qu'ils déambulaient tranquillement, un passant s'approcha de lui pour lui demander une cigarette, sous le regard amusé de sa frangine. Magnanime, il lui en donna deux et toujours accompagné de sa sœur il poursuivit son chemin. C'est alors que les faits allaient se succéder puisque la cigarette n'était en fait que le prélude à une véritable agression doublée d'une vaine tentative d'enlèvement. Le quémandeur de la clope réapparut soudain avec une arme blanche, bientôt suivi par un compère avec une grosse chaîne. Cette fois-ci, la demande intéressait tout ce qu'il possédait avec en prime, la frangine. Effrayé, il leur remit la quinzaine de dinars et quelque poussière qu'il avait sur lui alors que sa cadette s'est fait " piquer " le téléphone portable. Ils crurent enfin que leur calvaire était terminé. Mais c'était mal connaître les deux délinquants qui prirent la jeune fille à bras le corps pour la traîner quelque part dans le but évident de profiter de leur proie. N'eût été la providence avec l'apparition soudaine de la patrouille de police qui l'a libérée des griffes de ses ravisseurs, l'affaire aurait pris une tournure plus grave.