Le Temps-Agences - Un sondage paru hier au Pakistan montre qu'une alliance entre les deux principaux partis d'opposition est le choix préféré des électeurs. Les élections législatives du 18 février n'ont permis à aucune formation d'emporter la majorité des sièges à l'Assemblée nationale et les négociations se poursuivent pour bâtir une coalition afin de contrôler le parlement de 342 sièges. Le sort du président Pervez Musharraf pourrait dépendre de la coalition qui sortira de ces discussions. Ses partisans, forts de 39 sièges, pourraient encore avoir leur mot à dire. D'après les résultats quasi définitifs, le Parti du peuple pakistanais (PPP) de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto est le premier parti au parlement avec 87 sièges, devant la Ligue musulmane du Pakistan favorable à l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif (PML-N), qui compte 67 sièges. Le sondage réalisé par l'institut Gallup suggère qu'une alliance entre le PPP et la PML-N est soutenue par une majorité de l'opinion. Cinquante pour cent des électeurs du PPP citent la PML-N en deuxième choix, et 45% de ceux de la PML-N citent le PPP. Toutefois, 35% des électeurs du PPP et 25% des électeurs de la PML-N refusent de donner un second choix. L'enquête a été réalisée le jour des législatives mais Gallup ne donne pas la taille de l'échantillon. Une alliance entre le PPP et la PML-N a longtemps semblé improbable mais l'assassinat de Benazir Bhutto a rendu ce scénario plausible. Ce serait la première fois dans l'histoire du Pakistan que ces deux partis s'uniraient pour gouverner. La commission électorale devrait publier les résultats définitifs du scrutin le 1er mars.