* US Monastir - ES Sahel, du même acabit On aura tort de braquer nos regards uniquement sur El Menzah et Monastir. Ces deux rencontres ont, certes, de quoi polariser l'attention mais il serait imprudent de négliger ce qui risque de se passer ailleurs. Ni le Stade Gabésien, ni l'O. Béja, ni le CAB et encore moins Jendouba, ne seront irrémédiablement désavantagés par leurs déplacements leurs dernières sorties et la manière avec laquelle ils ont joué plaident pour ces quatre clubs, plus ou moins menacés et dont l'état d'esprit est actuellement à la réaction. Faut-il pour cette raison d'ordre psychologique ôter toute chacune à ceux qui vont les recevoir ?
Désir de rachat ou de confirmation Bien sûr que non, mais que l'équilibre nous semble rétabli et l'avantage du terrain jouera un rôle mineur aujourd'hui. Par contre c'est le désir de rachat, ou de la confirmation du réveil qui va motiver tout le monde. A regarder de près classement et calendrier, le mois de mars s'annonce très décisif. La fin du championnat commencera très tôt cette année et la dernière ligne droite débute dès aujourd'hui. Peut-être pas pour le leader et son dauphin, mais sûrement pour ceux du bas du tableau. Car ils sont déjà nombreux ceux que le moindre point sauvera ou enfoncera. Je pense à Gabès, Zarzis, Béja et le CSH-Lif qui les regardera jouer avec l'inquiétude de les voir le rattraper. C'est pour cette raison que nous pensons que le spectacle le plus intense ne sera pas à El Menzah ni à Monastir où l'essentiel tient plus à la passion, le renom ou le voisinage qui fait d'eux des derbies. Certes l'Etoile jouera plus gros que les autres ayant une avance théorique à matérialiser ses chances pour un deuxième titre consécutif passent par une fin de compétition sans faute. Théoriquement, même à Monastir l'Etoile semble en mesure de s'imposer encore faut-il qu'elle puisse dépasser ce brusque fléchissement qu'elle nous a fait entrevoir mercredi dernier. Quant à l'US Monastir, seule sa détermination à faire de ce match, celui de sa saison peut la faire transcender pour un exploit. L'Etoile a eu la chance d'avoir été avertie, mercredi du danger. C'est pour cette raison que la logique lui donnera pour aujourd'hui quelque faveur.
ST : chasser lesigne indien A El Menzah, c'est une autre histoire. Le Stade Tunisien, pris au jeu de sa longue réussite se met à caresser son rêve de battre enfin l'Espérance et donner plus sérieusement des justifications quant à son standing. Il n'y a pas plus légitime que cet objectif qu'il revendique. De son côté l'Espérance sait qu'elle est attendue par ses supporters impatients de la voir mieux remise en selle que durant les dernières sorties. Le nom du Stade Tunisien est plus motivant que ceux de Jendouba ou Zarzis, d'où le sentiment de la voir plus conséquente. Ce match aura donc une odeur de classicisme qui rappelle une certaine époque où on jouait pour le renom beaucoup plus que pour le classement. Pour la première fois depuis longtemps le Stade ne part pas contre l'Espérance comme un simple challenger. Il croit avoir des arguments suffisants pour non seulement tenir la dragée haute, mais tout simplement de mettre fin à une longue série de déconvenues dans les derbies. Rien, en vérité, ne vient le contredire dans l'absolu. Sauf l'Espérance bien sûr. Encore faut-il qu'elle soit mieux armée que ces derniers temps.