L'industrie de la soie tunisienne sort de sa chrysalide Les travaux du colloque "l'intégration des jeunes, les formes de l'emploi et la consolidation des acquis" organisé par l'Union arabe de la filature et du textile en collaboration avec la fédération du textile, de l'habillement et de la chaussure relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont démarré, samedi à Hammamet, et se poursuivront durant deux jours. Participent à cette réunion des représentants syndicaux de Tunisie, d'Algérie, du Maroc, de la Libye, d'Egypte, de Syrie, du Soudan, du Liban et de la Jordanie. A l'ouverture des travaux, M. Abdesselam Jrad, secrétaire général de l'UGTT, a fait remarquer que la Tunisie est devenue un pôle des rencontres syndicales, grâce aux conditions réunies pour le succès de ces manifestations, ainsi qu'au climat de sécurité et de stabilité qui y règne. Il a mis l'accent sur l'importance du secteur de la filature, du textile, de l'habillement et de la chaussure qui participe à concurrence de 10 pc au niveau de l'emploi de la main d'oeuvre active. Il a rappelé, dans ce sens les défis auxquels fait face le secteur en raison de la concurrence, sur le marché international. M. Jrad a appelé, notamment, à la consolidation de la solidarité arabe et à la création d'un marché commun arabe, afin d'impulser et de promouvoir l'économie arabe d'aider à créer la complémentarité économique arabe et d'être capable de faire face aux défis. La rencontre comprend différents axes, notamment le rôle du mouvement syndical arabe pour faire face à la mondialisation et à l'emploi. L'industrie de la soie tunisienne sort de sa chrysalide La sériciculture tunisienne vient de renaître de ses cendres avec la création, à la région de Hwamdia (délégation de Tabarka), de la première unité de production de soie, matière tout aussi noble que solide longtemps utilisée pour habiller les notables de la société. Cette unité, lancée depuis novembre dernier, fait partie de tout un projet pilote tuniso-coréen de développement de la Sériciculture. Sa production sera orientée essentiellement vers le marché local et couvrira les besoins du secteur de l'artisanat en soie. Le marché tunisien s'approvisionnait jusqu'ici à l'étranger, grâce à l'importation d'environ 150 tonnes de soie par an, moyennant 10 millions de dinars, dont 25 pc sont commercialisés à l'intérieur du pays. A noter que la production de la soie est quasiment monopolisée par certains pays tels que la Chine. Pendant la colonisation, l'expérience tunisienne en matière de sériciculture s'est limitée à la production et l'exportation de chrysalides vers le marché français. Le secteur a longtemps souffert de manque d'artisans. Ses Produits, qu'ils soient Ajar (voile de tête), Sefsari, ou Takrita (Foulard), longtemps boudé par les consommateurs, sont de nouveau au parfum du jour notamment pendant la saison estivale avec des mariées cherchant à se parer de tenues en soie à l'instar du Houli ou du Hrem (tissu non cousu qui se porte en drapé). Par ailleurs, la ville de Mahdia, dont les traditions en la matière remontent à l'ère Fatimides, organise, tous les deux ans, un festival unique sur la culture de la soie. Ce festival qui s'est tenu du 17 au 19 mai 2007, a permis de faire connaître auprès des experts et des artisans tunisiens et étrangers plusieurs créations dans ce secteur.