C'est une affaire dont le point de départ était une plainte portée par un quinquagénaire victime de son infirmier. Ce dernier a injecté une forte dose de somnifère au plaignant et à son épouse, avant de revenir dans la nuit pour lui voler ses moutons ! Le somnifère mélangé au médicament qu'il avait l'habitude de prendre n'était pas suffisamment puissant pour l'endormir jusqu'au matin. Il soupçonna alors l'infirmier. Le vieil homme déclara que celui-ci aurait mal calculé le temps de l'injection, ce qui explique qu'il a été réveillé en pleine nuit par des bruits bizarres provenant de l'écurie, où il se trouvait son troupeau. Armé de son gourdin, il sortit voir ce qui se passait pour trouver l'infirmier à bord d'une camionnette. Il lui porta des coups et lui brisa les vitres de la camionnette. Or, le dit infirmier, désormais suspect, allait donner une autre version, complètement différente ! Il affirma qu'après avoir donné les deux piqûres au plaignant et son épouse, il a fait un accord avec le vieux pour lui acheter ses moutons pour une somme de mille six cents dinars. Il était par ailleurs convenu de revenir tard dans la soirée afin de prendre livraison de son troupeau. Seulement, un différend allait opposer les deux hommes au moment de conclure l'affaire. Un différend pour une centaine de dinars qui a poussé l'infirmier à tout laisser tomber et revenir sur l'accord. C'est alors que le vieux perdit les boules, entrant dans une grande colère, au point de l'agresser à l'aide de son gourdin, brisant au passage les vitres de la camionnette qu'il a ramenée pour embarquer le bétail ! Il est désormais du ressort de la justice de démêler ce malentendu, ou plutôt cette histoire ambigue, et déterminer lequel des deux hommes dit la vérité.