Prendre des risques énormes et imprévisibles à la fois est devenu monnaie courante chez certains délinquants qui poussent leur audace jusqu'à l'extrême, surtout lorsqu'ils sont découverts en pleine action. Le plus souvent, pour échapper à leur arrestation, ils font fi, à ce moment là et d'une manière inconsciente, des dangers qui les guettent, en commettant des actes insensés, même au péril de leurs vies. C'est ce qui s'est passé pour ce cambrioleur d'une villa de La Manouba qui a failli littéralement s'empaler dans des barres de fer qu'il n'avait jamais imaginé trouver, lors de son saut périlleux qu'il a effectué du premier étage pour échapper au maître de céans qui l'a repéré alors qu'il visitait les lieux. Que s'est-il passé au juste ? Pour le savoir, jetons un coup d'œil sur le récit du jeune désoeuvré, auteur de la tentative de vol, récit consigné dans le procès-verbal de la police : « Las de demeurer au chômage forcé, je me suis armé, un certain soir, d'un arrache-clous pour entamer une virée qui m'a conduit à une demeure cossue dans un quartier de La Manouba. Après avoir escaladé la clôture, j'ai grimpé au premier étage dont j'ai fracturé la porte d'entrée. Quelques instants plus tard, je me suis retrouvé nez à nez avec le propriétaire dans le salon. Ce dernier m'a balancé alors une planche en bois qui m'a atteinte à l'épaule. Pris de panique, je me suis dirigé au balcon et j'ai sauté dans le vide. Puis, ce fut un trou noir avant de me réveiller... à l'hôpital. » Déposition du coupable faite, le plaignant, victime de la tentative de vol, devait souligner qu'après le saut de l'intrus du premier étage de sa villa, il a inspecté le jardin et qu'elle ne fut sa surprise : le cambrioleur gisait inanimé sur un tas de sable au milieu de barres de fer, de planches et d'autres matériaux de construction, gravement blessé à la tête. Paniqué à son tour, il appela police secours dont les agents accoururent pour constater que le voleur portait des plaies béantes au niveau du cervelet. Ils alertèrent leurs collègues de la protection civile qui le transportèrent à l'hôpital Habib Thameur où il reçut à temps les soins nécessaires qui lui ont sauvé la vie. A l'issue de sa convalescence, le voleur a été mis en examen, en attendant sa comparution devant la justice.