Le Temps-Agences - Quatre personnes ont été tuées hier dans une frappe aérienne américaine dans le quartier chiite de Sadr City à Bagdad, où de nouveaux tirs de roquettes et de mortiers ont visé hier la "Zone verte" hautement sécurisée de la ville. Parallèlement, le gouvernement du Premier ministre Nouri Al-Maliki a annoncé qu'il donnait jusqu'au 8 avril aux résidents de Bassorah (Sud) pour qu'ils rendent les armes "lourdes et intermédiaires". Ailleurs dans le pays, des combats ont fait au moins 22 morts -six civils, quatre membres des forces de sécurité et 12 militants- dans les villes de Mahmoudiya, Nasiriyah et Kout (Sud), selon des responsables de la police et de l'armée. Un hélicoptère de l'armée américaine à tiré un missile tôt hier matin à Sadr City après avoir été appelé en renfort par des troupes au sol pris pour cibles par des tirs à l'arme légère, a indiqué le lieutenant-colonel Steve Stover, porte-parole de l'armée. Toujours à Bagdad, la "Zone verte" a de nouveau été prise pour cible par des tirs de roquette et de mortiers. Certains projectiles n'ont pas atteint leurs cibles et ont tué deux gardes devant les bureaux du vice-président irakien. Lubna Al-Hashemi, fille du vice-président Tariq Al-Hashemi, a indiqué qu'au moins cinq autres gardes avaient été blessés par des roquettes ou des mortiers ayant atteint la cour des bureaux de son père. La "Zone verte", qui abrite l'ambassade américaine et la plupart des bâtiments gouvernementaux irakiens, est la cible de tirs de roquettes et de mortiers quasi-quotidiens depuis dimanche, suite aux opérations contre la milice chiite de l'imam radical Moqtada -Sadr. A Bassorah, l'armée américaine a procédé à au moins deux frappes aériennes sur Bassorah dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué un porte-parole de l'ambassade britannique dans la ville. Le major Tom Holloway a expliqué que des avions américains fournissaient un support aérien depuis le début des affrontements entre les forces irakiennes et les milices chiites lundi à Bassorah, mais que c'était la première fois que les appareils lâchaient des bombes. Les forces irakiennes sont en charge de la sécurité à Bassorah depuis que les Britanniques leur ont passé le relais en décembre dernier. Londres maintient toutefois des forces dans cette ville portuaire du sud de l'Irak pour les aider quand celles-ci en font la demande.