Un huis clos qui n'avait pas sa raison d'être. Il aura profité aux deux comités des supporters qui ont économisé des centaines de dinars qui servaient aux traditionnelles dakhlas. Même s'ils auraient aimé débourser de l'argent pour cette tradition. Une température d'été pour un match programmé contre toute logique à 15 heures, une chaleur qui s'est répercutée sur la condition physique des joueurs qui étaient visiblement à genoux au coup de sifflet final. Heureusement que Michael Eneramo leur a évité cette corvée.
L'Espérance ST tient à sa Coupe Au coup d'envoi du match, nous avons enregistré deux surprises au niveau des formations rentrantes. Absence de Sellami au Club Africain et titularisation de Osagie aux côtés de Mouihbi alors que l'on attendait Rhifi. Côté Espérance, Zaïem était là, mais pas Aboucharouane même pas sur la feuille de match. Lequel Aboucharouane a été remplacé par Sameh Derbali tout comme Janvier qui a été titularisé sur le flanc droit de la défense. Des changements qui ont fini par donner le plus recherché et matérialisé par une victoire, synonyme de qualification aux huitièmes de finale. Comme si les "Sang et Or" tenaient à garder cette Coupe de Tunisie qu'ils détiennent depuis deux saisons. Car entre la prestation de l'Espérance vendredi dernier face au Rachad Barnoussi et celle de Mercredi face au Club Africain c'est un peu le jour et la nuit. Des joueurs qui ont allié cran, détermination et réalisme. Cette Espérance ST qui comptait dans ses rangs cinq ou six jeunes qui sont à leur premier derby de cette importance, ont fait preuve d'application et d'un sens de sacrifice pour reprendre confiance en leurs moyens.
La faute de main, non sanctionnée, de Mouihbi Le Club Africain qui restait sur une belle série de victoires a été freiné dans son élan au moment où son staff technique comme son proche entourage et ses supporters ne s'attendaient guère. L'équipe de Bab Jedid a perdu beaucoup de duels ou plutôt la maîtrise du milieu du terrain, sa défense n'a pas fait de la rigueur qu'on lui connaît et son attaque a été quasi-absente devant un dispositif défensif adverse bien en place. D'ailleurs le but réalisé par Rehifi a été précédé d'une faute de main évidente de Mouihbi. Non que le Club Africain fût hors du coup mais pour dire que son adversaire lui était supérieur dans les trois compartiments du jeu même si le football pratiqué par les deux formations était tout juste moyen comme ce fut souvent le cas, sachant que dans tout derby, les joueurs se présentent, la peur au ventre, craignant la défaite et ses retombées dans le court terme. Un scénario que les Clubistes doivent éviter à un moment où le championnat est à un tournant décisif.
Peu de satisfactions... Un nombre de satisfactions des deux côtés, le mental des joueurs, n'ayant pas été à la hauteur de l'événement à moins que l'absence du public n'ait freiné les jambes des acteurs. La première satisfaction est venue du jeune Khélil Chemmam auteur d'un match presque sans faute. Il a été à l'origine des deux buts de son équipe ; deux centrages, le premier renvoyé par Nefzi sur la tête de Sameh Derbali, le second, millimétré, en direction de Michael. Sans oublier Mahjoubi ni Hammi qui ont assez bien maîtrisé leur sujet 94 minutes durant. Côté Club Africain,les satisfactions furent moins nombreuses. Souissi a été le moins mauvais en défense, Mouihbi a alterné le bon plus que le moins bon et Wissam Ben Yahia a essayé tant bien que mal à organiser le jeu de l'équipe. Evitons de parler de déceptions car elles furent plus nombreuses.