Améliorer le taux de couverture, maximiser la gestion du risque, diversifier l'offre des produits et des services, relever les défis de la mondialisation et de la compétitivité... ce ne sont pas là uniquement les ambitions de toute banque moderne, transparente, citoyenne et compétitive mais aussi la formule idoine à l'ancrage d'un système bancaire et financier flexible aux changements externes. Et c'est la trajectoire poursuivie par le paysage bancaire tunisien dont Attijari Bank, l'ancienne Banque du Sud.
Après la privatisation de la Banque du Sud actuellement connue sous l'enseigne « Attijari Bank » et afin de se mettre au diapason des standards internationaux, la banque a mis en place un programme de restructuration financière et managériale multidimensionnel. Les résultats d'activité de la banque arrêtés au 31/12/2007 et présentés avant-hier par MM.Moncef Chaffar, président du Conseil d'Administration et Hassan Bertal, Directeur Général, témoignent de la portée et des perspectives d'une telle démarche d'assainissement et de développement. Les faits marquants de l'année 2007, les états financiers arrêtés à la fin de l'année écoulée, l'évolution de la Banque en Bourse et les perspectives de développement ont été les principaux axes de la communication financière présentée par la direction générale. Inauguration de l'Académie Attijari La Banque a mis en place un système managérial moderne favorisant les valeurs d'éthique et les pratiques de la bonne gouvernance. Présentant la nouvelle culture d'entreprise, M.Moncef Chaffar a passé en revue le plan directeur tracé par la Banque, ventilé en quatre points : la gouvernance d'entreprise, la gestion du risque, le contrôle interne et le code de déontologie. « Nous avons récemment adopté un code de déontologie, et c'est une première en Tunisie», affirme M.Chaffar. Il s'agit d'établir un ensemble de règles de conduite et un code d'éthique interne au profit du personnel de la banque à même d'assurer les intérêts des uns et des autres et d'améliorer la qualité des services. « La qualité de services est notre cheval de bataille », assure le président du Conseil d'administration d'Attijari bank. Outre la signature d'un code de déontologie, Attijari Bank vient d'inaugurer l'Académie Attijari destinée à la formation professionnelle des agents bancaires. Tel que confirmé par le président du Conseil d'Administration de la Banque, le schéma de développement s'appuie sur la diffusion des pratiques de la bonne gouvernance, la stratégie d'expansion, l'amélioration de la qualité des services, la formation continue, et la modernisation de son système d'information. « Nous sommes en pleine refonte de notre système d'information et nous lancerons en mois de mars 2009 notre première agence pilote », affirme-t-il.
Le redéploiement du système managérial et la mise en place de méthodes modernes de gestion avoir apporté leurs fruits. L'amélioration des indicateurs financiers de la banque en constitue la preuve, même si ce n'est qu'un début et une première étape vers l'assainissement intégral de l'institution de crédit. Présentant les faits marquants de l'année 2007, M.Hassan Bertal s'est principalement arrêté sur l'extension du réseau d'agences, sur la diversification de l'offre des produits, sur la spécialisation du réseau d'agences ou encore la filialisation des métiers de banque et sur l'importante offre d'emplois proposée aux diplômés du supérieur. Avec un réseau de 112 agences commerciales, 10 agences ont été créées en 2007 et 23 GAB ont été installés pour un total de 84. Après la signature d'une convention de partenariat avec la STEG, Attijari bank a financé 14000 achats de chauffe-eau solaire.
Sur le plan financier, M.Hassan Bertal a approuvé la progression soutenue de l'ensemble des indicateurs de la banque. Chiffres à l'appui : le PNB (produit net bancaire) a évolué de 29% entre décembre 2006 et décembre 2007. Le résultat brut d'exploitation (RBE) est passé de 25,4 MDT en 2006 à 42,5 en 2007, soit une progression de 68%. Le coût du risque s'est nettement amélioré en atteignant en 2007 le seuil de 3% contre 12,6% enregistré une année auparavant. Le taux de provisionnement s'est également amélioré en passant de 38,3% à 45,9%. Les créances classées ou encore le taux des crédits non performants ont de même enregistré des progrès en baissant à 17,8% en 2007 contre 21,9% en 2006. « Quant au cœfficient d'exploitation, il s'est replié de 60,4% pour s'améliorer plus tard », affirme le DG de la banque.
Vers un excédent de 37MDT en 2008 Compte tenu des indicateurs précités, le résultat net de la Banque est passé d'un déficit 176 ,4 MDT en 2006 à 9,4 MDT en 2007. « Nous considérons le résultat net comme équilibré et ceci revient en priorité à l'amélioration de la gestion du risque », affirme M.Bertal En effet et contrairement aux indicateurs de référence : le ratio de crédits non performants (17,8%) et le taux de couverture (45,9%) qui s'écartent légèrement des moyennes enregistrées par le secteur en 2007 et qui sont respectivement 17,3% et 54,5%, la Banque s'est fait remarquer par l'amélioration de la gestion du risque en l'amenant à 3% contre une moyenne du marché bancaire estimé à 8,7%. Confiant quant aux perspectives de la banque à l'ère du redéploiement stratégique, M.Hassan Bertal a confirmé l'aptitude D'Attijari Bank à se confirmer aux normes internationales et aux objectifs nationaux tracés pour l'année 2009. « Nous sommes sur la bonne voie et nous serons dans les normes », avance-t-il. D'ailleurs, la banque table sur un résultat excédentaire de 37 MDT en 2008 et de 54 MDT à l'horizon 2011. « L'année 2011 serait la première année de distribution de dividendes », affirme-t-il. Entre temps, la banque poursuivra l'accomplissement de son plan directeur en misant sur l'expansion, la diversification des produits, l'amélioration continue de la qualité de services, l'amélioration des synergies entre la banque et ses filiales, le remaniement de son système d'information et sur l'assainissement intégral de son portefeuille.