Il était rayonnant mardi soir après la seule victoire de l'équipe de Tunisie au second tour du Mondial 2007. Sans pour autant minimiser le succès de ses joueurs. Saâd Hasanafendic n'en demeure pas moins inquiet sur le rendement peu convaincant de quelques ténors de l'équipe mais amplement satisfait de la prestation d'autres à l'instar de Gharbi et Hammed. Le Temps : Maintenant que le Mondial est terminé pour l'équipe de Tunisie quels enseignements êtes-vous en mesure de tirer ? Hasanafendic : Il est encore trop tôt de le faire. Une fois à Tunis, je tiendrais un point de presse et nous ferons ensemble le point. Patientez encore un peu. • Nous vous avons vu comme dépité après la série de défaites essuyée par l'équipe. C'est comme si vous aviez envie de changer de destination ? -Je n'ai à aucun moment pensé quitter la Tunisie et encore moins l'équipe nationale. Il est normal que je suis très déçu après la somme d'efforts déployée par les joueurs et leur proche entourage. On ne méritait pas ce parcours que j'estime très peu compatible avec le statut de l'équipe. • Nous savons tout de même que vous avez reçu quelques offres depuis que vous êtes en Allemagne ? - Les offres ont toujours existé. Ma réponse a été toujours non pour ne pas dire que j'ai réservé ma réponse à tous ceux qui m'ont approché. • Pourquoi ce mot : j'ai réservé ma réponse ? - Pour la simple raison que je dois discuter avec la fédération de l'avenir de l'équipe nationale et d'autres sujets que je ne peux dévoiler pour le moment. Et puis, il me faut un temps de réflexion sachant que j'ai des engagements familiaux un peu partout en Allemagne, en France, en Croatie. • Pouvons-nous dire qu'il y a un fort pourcentage pour que vous restiez à la tête de l'équipe de Tunisie ? - Je ne vous cache pas que j'aimerais continuer à servir le handball tunisien. Je ne souhaite pas partir sans effacer la parenthèse du Mondial d'Allemagne. Il y a les Jeux Olympiques qui se profilent à l'horizon, y participer avec la Tunisie est un objectif motivant. Nous aurons le temps d'en reparler. • L'équipe de Tunisie a terminé le Mondial 2007, sur une bonne note. C'est tout de même rassurant pour l'avenir ? - En l'absence de pression et peut-être d'enjeu important, l'équipe a démontré qu'elle est en mesure de se hisser au niveau des meilleures équipes européennes et la Tchéquie en est une. Elle était mardi après-midi très appliquée, volontaire, agressive, disciplinée tactiquement à l'image de Mganem meilleur homme sur terrain. • Y a t-il selon vous d'autres satisfactions individuelles ? - Il y a Gharbi qui progresse au fil des matches et Hammed qui a démontré qu'il peut jouer au plus haut niveau. Sans oublier Mgaïez qui a réalisé une excellente prestation. Je reste tout de même convaincu que c'est le collectif qui doit prévaloir et il me faut disposer d'un collectif de 16 à 18 joueurs de valeur égale. • Vous avez cité Mgaiez. Certains vous reprochent de n'avoir pas maintenu Salim Zehani ? - Bien sûr, quand les choses vont mal, les reproches ne manquent pas. Salim Zehani n'a pas été définitivement écarté, il aurait pu être parmi nous en Allemagne. J'ai fait un choix, il se peut que ce fut un mauvais choix, j'en porte la responsabilité.