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Sans formation solide, la stérilisation des diplômes
Etudes universitaires
Publié dans Le Temps le 19 - 05 - 2008

C'est la période des examens ou de l'attente des résultats pour un grand nombre d'étudiants. Sereins ou sceptiques, ils attendent la délivrance. Réussir est impératif, peu importe les moyens. Plus que jamais, le rapport des études universitaires est lié à la note plus qu'à la formation. Les étudiants visent la note qu'ils vont recevoir, peu importe ! s'ils ont assez de connaissances et de formation.
La concurrence, le nombre et le niveau des étudiants, la qualité des enseignants ont variablement influé sur la balance formation/résultats. Le but des études n'est-il pas de se former ? Il semble qu'aujourd'hui, c'est plutôt de réussir à tout prix...même si le diplôme ne reflète pas les vraies compétences. C'est un réel problème que plusieurs enseignants soulèvent et signalent aux étudiants : il ne s'agit pas d'avoir telle note sans avoir tel niveau. Depuis que le cycle universitaire existe, les étudiants sont divisés en trois catégories : ceux qui apprennent tout par cœur, même les erreurs d'orthographe, sans vraiment comprendre le fond, ceux qui n'apprennent rien et comptent sur leur culture générale et leur recherche personnelle, et ceux qui font les deux. Les plus brillants bien évidemment sont ces derniers qui non seulement connaissent le cours mais en plus ont suffisamment de bagages pour le maitriser parfaitement.
L'augmentation du nombre des étudiants qui apprennent le cours comme une récitation est notable, ceux là même qui se retrouvent munis du diplôme à une vitesse éclair mais qui mettent des années lumières pour trouver un job. La note, qui permet de réussir ne signifie pas forcément le bon niveau des étudiants, quand le professeur n'exige de l'étudiant que de lui rendre sur une copie ce qu'il lui a appris en cours, l'on se demande où est l'apport intellectuel de l'étudiant. Tout le monde est capable d'apprendre, pas de bien réfléchir et argumenter ou démontrer. Il n'ya pas lieu d'en savoir plus, de rechercher ou de s'informer, l'important c'est d'apprendre les chapitres et les sections du cours. Les professeurs ont beau dire que les étudiants seront notés sur la démarche ou le raisonnement, les étudiants restent obnubilés par le résultat, la note. Devant l'efficacité, quoique relative de cette méthode, beaucoup laissent de coté l'enrichissement et la formation, pour apprendre automatiquement et se contenter comme un consommateur du produit offert. La peur de ne pas réussir, de se faire devancer, ou de ne pas être embauché alimente cette tendance vers « l'instrumentalisation » des études. La formation est décalée au second plan, et les étudiants ne se soucient que de leur relevé de notes non leur aptitude à traiter un sujet ou gérer un problème. Khadija, étudiante en droit avoue que « au début je n'étais pas partisane des machines à apprendre que sont devenus les étudiants, j'étais accrochée à ma vision traditionnelle des études comme avant toute chose une formation solide , des acquis certains pour une maitrise parfaite de ma spécialité, j'admirais les professeurs et j'étais tout le temps à leur trousse pour demander des informations supplémentaires et des références...mais là avec la pression et la quantité de travail, je me suis résignée et j'ai opté pour la méthode facile et la plus courte, apprendre pour avoir telle note, même si au fond de moi je sais que ne maitrise pas le sujet. »
L'adage, vaut mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine devrait-il être revisité ?
Certains étudiants traitent les matières comme de la marchandise et la classifient : cette matière est largement notée, donc elle mérite d'être apprise, l'autre n'est pas une matière de note, c'est vrai qu'elle est importante mais elle n'apporte pas beaucoup de points...Et ainsi va le calcul. Cela est grave, d'autant plus dans certaines filières, vaut mieux avoir une formation de béton, que des notes irréprochables. Les professeurs ont expliqué que sur le marché du travail aujourd'hui, il ne s'agit plus d'avoir tel diplôme, mais d'être compétent et parfaitement opérationnel sur le terrain. Le savoir sans la formation ne vaut plus rien parce que les diplomés se comptent par milliers, mais les diplômés capables de mettre à profit leur formation ne sont pas toujours nombreux. C'est là que le dilemme note et formation devient dangereux et révèle ses limites... parce que si une chose est sûre c''est que tout le monde étudie pour décrocher un job ! Les employeurs surtout ceux influencés par la méthode anglo-saxonne très pragmatique (surtout les sociétés étrangères présentes en Tunisie), ne jugent plus selon les diplômes mais selon les compétences réelles, de plus en plus aujourd'hui on trouve des jeunes qui ont suivi une formation différente du domaine dans lequel ils travaillent parcequ'ils ont le profil et l'aptitude.
Compter seulement sur les notes en omettant de se former pendant le cursus universitaire peut donc mener à des mauvaises surprises sur le marché du travail. Il est vrai que la concurrence est rude, et qu'avoir des notes très faibles revient au même, mais les professeurs disent souvent qu'il est impossible de se former et avoir en conséquence des mauvaises notes, il faudrait pour cela avoir des capacités intellectuelles limitées.
La réalité de l'échec fait peur aux étudiants, ce n'est qu'avec plus de maturité et d'intérêt pour les études que certains étudiants avancent à pas sûrs et ont un objectif clair pour lequel ils travaillent. Ceux qui sont, là par hasard pour un diplôme quelconque, ne se retrouveront pas où ils seront par hasard. Une mauvaise formation, ça se paie...


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