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La solidarité internationale doit être traduite en initiatives concrètes
Allocution du Président Ben Ali à la 4ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique
Publié dans Le Temps le 29 - 05 - 2008

Tokyo-TAP - Le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est adressé, hier, par une allocution à la 4ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD IV), dont lecture a été donnée par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre.
Voici le texte intégral de l'allocution :
Monsieur le président,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Il m'est agréable d'adresser mes sincères salutations à monsieur le Premier ministre Yasuo Fukuda, et au peuple ami du Japon que lient à la Tunisie des relations excellentes et une coopération étroite que nous nous employons à renforcer et à diversifier, en concrétisation des aspirations communes.
Il me plaît, également, d'exprimer mes remerciements et mes sentiments d'estime au gouvernement japonais pour avoir organisé la 4ème session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique.
C'est là, une occasion renouvelée de soutenir l'effort de développement de notre continent et de l'aider à améliorer sa situation économique et sociale.
Depuis son lancement en 1993 à l'initiative du gouvernement japonais, ce processus a trouvé auprès de la Tunisie tout l'appui nécessaire en tant que cadre adéquat pour l'avènement d'un partenariat international actif en faveur du développement en Afrique.
Nous souhaitons qu'une puissante impulsion soit donnée à ce processus sur la base de mécanismes efficients et innovants et d'un plan d'action ambitieux propre à garantir la concrétisation des objectifs escomptés.
Mesdames, Messieurs
Le choix porté Cconférence traduit le lien étroit entre environnement et développement et la prise de conscience quant à l'importance considérable que revêt la consolidation de la coopération et de la solidarité pour relever l'un des défis majeurs auxquels l'humanité se trouve aujourd'hui confrontée.
Les changements climatiques, avec tout ce qui en découle en termes d'aggravation de la désertification, de fréquence accrue des cycles de sécheresse et de raréfaction des ressources d'eau douce, constituent désormais un péril pour l'humanité tout entière et un motif de grande préoccupation sur la scène internationale.
Le continent africain est considéré comme l'une des régions les plus exposées aux conséquences des changements climatiques.
Tous les rapports et études internationaux le confirment.
De 75 à 200 millions de personnes en Afrique risquent de connaître une pénurie d'eau d'ici 2020.
De même, le rendement des cultures en sec pourrait connaître une très forte régression de l'ordre de 50%, dans un certain nombre de pays africains au cours de la même période.
Ce qui porterait de graves préjudices aux économies des pays africains et à leur processus de développement.
L'élévation prévue des températures moyennes conduira à l'aggravation des perturbations climatiques et ne manquera pas d'avoir un impact négatif sur la vie et la santé du citoyen.
Il en résultera, également, la disparition, à l'horizon 2030, de 16 à 35% des espèces vivantes sauvages du continent africain.
Ainsi apparaît évidente la nécessité d'inscrire les préoccupations relatives à la lutte contre les conséquences prévisibles des changements climatiques parmi les priorités de la communauté internationale, conformément à la Déclaration de Tunis issue de la conférence internationale sur les changements climatiques que notre pays a abritée en novembre 2007.
Il s'avère tout aussi impératif de mobiliser les ressources financières pour développer et adapter les recherches, notamment en matière d'observation du climat, de météorologie et de développement des systèmes d'alerte précoce contre les calamités naturelles et les phénomènes climatiques extrêmes, outre l'investissement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
A ce propos, nous prenons acte, avec satisfaction, de l'adoption du Cadre de Nairobi, destiné à aider les pays africains à tirer profit des possibilités offertes par le mécanisme de développement propre, mis en place en vertu du Protocole de Kyoto.
Nous saluons, de même, la résolution relative au lancement d'un programme devant permettre aux pays en développement d'identifier les effets des changements climatiques et d'accroître leur capacité à faire face à ce phénomène planétaire et à s'y adapter.
Nous appelons à ce que des efforts plus grands soient déployés pour aider les pays africains à tirer le meilleur parti possible du mécanisme de développement propre. Les projets adoptés jusque-là au profit de l'Afrique ne représentent que 2% des projets du mécanisme de développement propre, à l'échelle mondiale.
Nous saluons, dans ce contexte, l'initiative du gouvernement japonais consistant à consacrer une subvention de 10 milliards de dollars sur cinq ans à l'accompagnement des efforts des pays en développement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'amélioration de l'efficacité énergétique.
Notre souhait est que tous les pays développés suivent cet exemple.
Mesdames, Messieurs,
La concomitance des changements climatiques avec la flambée des prix des hydrocarbures et des denrées alimentaires de base sur les marchés internationaux fait planer le risque de résurgence du spectre de la faim dans les pays pauvres.
Elle commande, plus que jamais, de dynamiser la solidarité internationale et de la traduire en initiatives concrètes.
C'est dans ce contexte que s'inscrit notre appel aux pays producteurs de pétrole à prélever un dollar par baril de pétrole à titre de contribution au Fonds mondial de solidarité, fonds dont l'Organisation des Nations Unies avait décidé la création à la suite de la proposition que nous avions faite dans ce sens, de manière à conjurer les risques de la misère, de la marginalisation et de l'exclusion dans de nombreuses régions du monde.
De cette même préoccupation procède notre appel aux institutions financières internationales et organisations mondiales spécialisées à accorder un intérêt accru aux politiques de production de l'alimentation humaine dans le monde et à empêcher que les récoltes à caractère alimentaire soient transformées en biocarburant ou servent à entretenir le monopole de l'alimentation humaine à des fins spéculatives sur les marchés mondiaux.
Mesdames, Messieurs,
La Tunisie est désireuse de contribuer activement à l'effort international destiné à réduire les effets des changements climatiques.
Elle a adopté, à cet effet, des stratégies fondées sur la lutte contre toutes les formes de pollution, la rationalisation de la consommation d'énergie, la promotion des énergies renouvelables et alternatives, le développement du couvert végétal et la maîtrise de la gestion des déchets.
L'affectation de 1,2% du PIB aux programmes de protection de l'environnement montre toute l'importance accordée à l'environnement dans les plans de développement de notre pays.
Ayant ratifié la Convention internationale sur les changements climatiques et adhéré au Protocole de Kyoto en juin 2003, notre pays s'en tient à une approche prospective, fondée sur le développement des potentialités nationales, la mobilisation des ressources intérieures et extérieures, et la création d'un Bureau national pour assurer le suivi de la mise en oeuvre du mécanisme de développement propre.
Dans ce cadre, de nombreuses études prospectives ont été réalisées dans le but de préserver les écosystèmes et les ressources naturelles dont l'une, notamment, portant sur l'adaptation du secteur agricole et des écosystèmes aux changements climatiques, et une autres sur les conséquences de l'élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes marins et les zones littorales.
Un institut supérieur des sciences et technologies de l'environnement a été également créé au technopôle de Borj Cédria, dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et le Japon.
La Tunisie reste tout à fait disposée à mettre son savoir-faire et son expérience à la disposition des pays africains dans le cadre de la coopération triangulaire et multilatérale pour la réalisation de projets et programmes de protection de l'environnement dans notre continent, la réduction des effets des changements climatiques et le renforcement des attributs du développement durable.
Je tiens, en conclusion, à réaffirmer l'engagement de la Tunisie à contribuer activement à la concrétisation des principes du partenariat efficient entre l'Afrique et le Japon et à la consécration des fondements de la solidarité internationale pour le développement de notre continent, et je réitère mes remerciements et l'expression de ma considération au gouvernement japonais, souhaitant plein succès à cette conférence.
Je vous remercie de votre attention."


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