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Tunis, capitale culturelle sous les Deys
Mémoire collective - Février 1616
Publié dans Le Temps le 03 - 02 - 2007

La mosquée Ezzeïtouna est sans conteste l'université islamique du Maghreb qui avait formé des Ulémas de renom, tels que l'historien et sociologue Ibn Khaldoun, l'islamologue Ibn Arafa et ultérieurement l'exégète du Coran, le Cheïkh Tahar Ben Achour, ainsi que le Cheïkh Lakhdhar El Husseïn qui s'expatriant au Caire, pour fuir les exactions du colonialisme, avait été à l'instar d'Ibn Khaldoun, parmi les plus grands dignitaires religieux d'Egypte, ayant occupé le poste de Cheïkh de la mosquée Al Azhar.
La grande mosquée Ezzeïtouna a été le centre culturel qui fit de la ville de Tunis, une capitale culturelle surtout à l'époque des Mouradites.
Fondée en 732 par Hassan Ibn Annoôman, la mosquée Ezzeïtouna voulant dire en arabe l'olivier, était à l'origine le lieu de retraite d'un moine chrétien où il y avait un olivier.
Certaines autres versions parlent même d'une église qui était élevée à cet emplacement en l'honneur de Sainte Olive.
Quoi qu'il en soit, la mosquée Ezzeïtouna fut réédifiée une première fois au milieu du IXe siècle, par Abdullah Ibn Alhabhab, pour être par la suite, plusieurs fois réaménagée, dont notamment à l'ère mouradite où d'importantes adjonctions eurent lieu tels que la galerie et le minaret.
Autour de cette mosquée se développa toute la ville et à l'époque mouradite, on assista à l'édification de certains monuments tels des mosquées ou des mausolées, avec une nouvelle architecture turque digne d'intérêt.
L'édification des « turba » ou monuments funéraires était considérée comme une innovation étant donné que les turbas n'existaient pas dans les traditions arabo-musulmanes où les morts doivent être enterrés de la même manière et sans aucun signe distinctif.
A ce propos, André Raymond, l'historien français préalablement cité, écrit ceci, en parlant des « turba » :
« Cela constitue une innovation par rapport aux traditions locales mais c'est également une originalité si on compare la Tunisie aux autres provinces de l'empire Ottoman », dans aucune (et même en Egypte, où les Mamlouks s'étaient distingués par l'importance de ces monuments funéraires) on ne trouve ce souci de s'assurer la pérennité par des monuments individuels ou collectifs ».
Cette architecture de l'époque des Deys s'était distinguée par la concentration de tous les édifices publics dans le centre de la vile de Tunis, et aux alentours de la mosquée Ezzeïtouna.
Deux monuments remarquables ont été élevés aux alentours de cette mosquée : La mosquée Youssef Dey en 1614 et plus tard la mosquée de Hammouda Pacha (1656), mais déjà en 1615, on assistait à une mosquée de style hanefite où était pratiqué le culte hanefite et où étaient également dispensés des cours de théologie et de l'exégèse du Coran et du Hadith et enseignés les préceptes de Abou Hanifa, l'Imam Hanefite. Sur l'architecture de cette mosquée de Youssef Dey, connue plus communément sous l'appellation de mosquée Sidi Youssef, existant encore de nos jours à l'entrée de Souk El Berka. André Raymond écrit ceci :
« Une enceinte de forme rectangulaire renferme une cour, la salle de prière et, du côté nord, le long du souk. El Bchamkia, un minaret et un mausolée, l'un et l'autre isolés. Il s'agit d'une mosquée à laquelle on accédait à l'origine par trois portes. La cour entouré de trois côtés, ouest, nord et est, la salle des prières ».
Sur le plan culturel, il y avait avec l'existence de cette mosquée à côté de celle d'Ezzeïtouna, une certaine rivalité entre le rite malékite et le rite hanefite, laquelle ne pouvait constituer qu'un enrichissement qui apportait un plus à la culture, ne pouvant être qu'approuvé par les Deys, pourvu que cela ne portât pas atteinte au pouvoir politique dont ceux-ci détenaient seuls les rênes.


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