Tunis-Le Temps : La dame qui travaillait dans une ferme, située dans une zone de Kairouan, était à mille lieues d'imaginer qu'elle serait l'objet d'une attaque par un malfaiteur. La quinquagénaire était en effet tranquille pour une double raison :la ferme dans laquelle elle travaillait était calme et tranquille, et puis elle ne portait rien de particulier, susceptible d'attirer l'attention de quelqu'un mal attentionné et à l'affût d'une proie facile , pouvant lui rapporter un bon butin. Rien, sauf petites des boucles d'oreilles, des créoles qu'elle portait depuis un bon bout de temps. Eh bien justement, ce fut précisément ces boucles d'oreilles qui lui attirèrent des ennuis. En effet, alors qu'elle était occupée aux travaux de la ferme elle fut surprise par un énergumène qui lui pointa à la gorge un gros couteau en lui intimant l'ordre de lui remettre les boucles d'oreilles si elle tenait vraiment à sa vie. Ola pauvre dame ne put qu'acquiescer à cette demande, contrainte et forcée, et la mort dans l'âme dans l'âme, ou plutôt aux trousses. En outre il la menaça de mort au cas où elle portait plainte. Terrorisée, la pauvre quinquagénaire préféra taire son malheur de peur d'avoir d'autres ennuis encore plus graves. Ce fut que lorsqu'elle sut que le malfaiteur a été impliqué dans une autre affaire similaire et arrêté par la police, qu'elle alla à son tour relater sa mésaventure aux agents de la brigade criminelle de la région. Niant les faits au cours de l'enquête préliminaire, le malfaiteur a été confondu par la victime au cours de la confrontation devant le juge d'instruction. Il finit alors par craquer, en reconnaissant les faits , déclarant en outre qu'il avait vendu les boucles d'oreilles à un tiers pour la somme de 40 dinars. Inculpé de vol avec la violence et l'usage d'une arme blanche, il comparut devant la chambre criminelle du tribunal de première instance, et fit part de ses regrets. L'avocat de la défense sollicita la clémence pour son client n'ayant pas de ressources ni d'emploi fixe. Le tribunal après en avoir délibéré à deux ans et trois mois d'emprisonnement.