Le Temps-Agences - Le Premier ministre britannique Gordon Brown a menacé hier à la Knesset l'Iran d'un durcissement des sanctions face à son programme nucléaire et estimé qu'une paix entre Israéliens et Palestiniens était "à portée de main". Dans son discours, le premier d'un chef de gouvernement britannique devant le parlement israélien , M. Brown a déclaré que : " L'Iran est confronté à un choix clair: suspendre son programme nucléaire et accepter nos offres de négociations ou bien être de plus en plus isolé et confronté à la réponse collective" de nombreux pays. "Tout comme la Grande-Bretagne a mené les efforts dans trois résolutions contraignantes de l'ONU, je vous promets qu'elle continuera avec détermination d'être le fer de lance - avec les Etats-Unis et nos partenaires européens - dans les efforts pour empêcher un programme nucléaire militaire iranien", a-t-il insisté. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert l'a remercié pour ses positions fermes face au programme nucléaire iranien. Samedi, des discussions à Genève se sont achevées sans réelle percée, l'Iran ayant désormais deux semaines pour répondre à l'offre des représentants du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) d'un "gel pour gel". Il s'agit d'un maintien dans un premier temps de l'enrichissement d'uranium à son niveau actuel tandis que les Six renonceraient à durcir les sanctions existantes. Le Moyen-Orient a été traversé par de grandes tensions au cours des dernières semaines avec des exercices militaires israélien et iranien d'envergure et des déclarations belliqueuses de part et d'autre. Sur le dossier israélo-palestinien, M. Brown a estimé que la paix "est à portée de main", tout en exhortant Israël à se retirer des colonies de Cisjordanie et les Palestiniens à lutter contre "les terroristes". "Je pense qu'une paix historique, gagnée de haute lutte et durable, qui peut apporter la sécurité sur le terrain, est à portée de main", a-t-il dit. Il a appelé les deux parties à saisir "la chance offerte" par la conférence d'Annapolis, fin novembre 2007 aux Etats-Unis, de parvenir à un accord basé "sur deux Etats fondés sur les frontières de 1967, un Israël démocratique et à l'abris des attaques, reconnu et en paix avec ses voisins" ainsi qu'un Etat Palestinien "pacifique, démocratique et territorialement viable".