* Fondateur et premier président du CSHL, Slah Bey était accusé d'être toujours armé et d'accumuler les va-et-vient le long de la ligne de touches et derrière les cages de but ; afin d'intimider les referees et les joueurs adverses, disait-on. En qualité de prince, en permanent contact avec le public sportif et autre, il était "contraint" de porter une arme (... ainsi que des gilets pare-balles et d'être accompagné de body-guards...). Mais le plus rassurant pour le prince, c'était le Kalachnikov en chair et en os que cachaient les souliers des attaquants beylicaux Ben Jeddou, Bsaiess, Mejri, Cassar, Zgouzi.. auteurs de très beaux spectacles qui se font rares de nos jours ; évidemment, avec ces défenses en béton "armé". * Malgré une blessure à la main, contractée une semaine auparavant face au SRS, le défenseur espérantiste Hassen Tasco figurait sur la feuille du match de son club avec l'ESS à Sousse. Lors de la séance d'échauffement, il portait un bandage et évitait les contacts du côté de sa main gauche, flanc élu par Habib Mougou, le notoire attaquant étoilé, pour museler continuellement le défenseur tunisois lequel gémissait jusqu'à la souffrance mais sans riposte aucune. Au sifflet final de l'arbitre annonçant le succès (2-1) de son club, Tasco lançait amicalement à Mougou qui se dirigeait vers les vestiaires : "C'est ma main droite qui me fait mal et non la gauche !" Surpris, le Sahélien marqua un temps d'arrêt puis répondit par un sourire reconnaissant. * Le match de lever de rideau CA ≠UST de la 20ème journée de 1969-70 a enregistré deux faits insolites, le clubiste Tahar Chaïbi ouvrit le score grâce à un heading de la limite de la surface de réparation aidé, il est vrai, par un vent intense, avant de voir Ali Sraïeb (futur clubiste) égaliser sur un smash de la droite consécutif à un corner. * "But !But !" crierait sans cesse le public espérantiste (dont l'équipe affronte le COT en match vedette) dans l'exigu Zouiten. Apparemment influencé, le juge de ligne ( actuel assistant) se dirigea vers le centre. Hésitant, également, l'arbitre valida le but, confirmant la décision de son second ; le match se termina par un draw qui éloigna le CA du titre. * Temime Ben Abdallah Lahzami cachait dans ses chaussettes de jeu la moitié de "sa" prime de succès perçue en avance. Et aux accusateurs de prouver la véracité de cette officieuse information : les doutes sont constamment attisés chaque fois que l'ailier international est, soit applaudi pour ses décisifs exploits, soit hué pour ses incroyables ratages : ce pro inné adressa un regard moqueur au public, tout en "réajustant ses magiques chaussettes". Un geste insinuant. * Très bavard, le brave ailier droit Hammam-lifois Abdelkrim Khiari dialoguait souvent en cours du jeu avec le public banlieusard qui critiquait "son jour sans" ; la plupart des arbitres assistants étaient témoins de plusieurs discussions tantôt acharnées, tantôt suppléantes.... Abdelkrim en sortait toujours vainqueur : ou il bat son adversaire sur le terrain, ou son public sur les gradins !