Le père était un riche cultivateur du côté de Mateur. Il possédait d'étendues terres destinées aux grandes cultures céréalières et des vergers d'oliviers. Il était d'un âge avancé et a toujours demandé à ses deux fils de lui partager son intérêt à l'agriculture. Mais si l'aîné acquiesçait à sa demande et venait souvent l'aider à superviser les travaux, le cadet était paresseux et ne se déplaçait que rarement aux champs préférant les cafés et les bars où il dilapidait l'argent de la famille. Une telle attitude a poussé le père à léguer une partie de ses terres à son aîné et à laisser le reste pour ses enfants réunis. L'hiver dernier, le père est décédé des suites d'une longue maladie. Une semaine après son décès, le fils cadet est venu réclamer sa part de l'héritage. Le fils aîné lui a répondu qu'il était encore trop tôt pour ça. Face à l'insistance de son frère, ils sont allés tous les deux chez le notaire chargé des propriétés de leur défunt père. Le notaire a informé les deux frères des dispositions testamentaires du père qui avait déjà légué les deux tiers de sa fortune à son fils aîné. Le fils cadet n'a pas accepté cette disposition et a contesté sa véracité. Le notaire lui a fait signifier qu'il s'agissait d'un transfert de propriété par un acte de vente qui a été régulièrement enregistré à la conservation foncière depuis plus de deux ans. Le fils cadet a fait des consultations juridiques dont les conclusions étaient catégoriques sur le fait que cet acte de vente était inattaquable et qu'il doit accepter son sort. Or ce dernier ne l'entendait pas de cette oreille. Il est allé voir son frère dans les champs et lui a demandé d'ignorer l'acte de vente et de partager d'une manière égale l'héritage de leur père. Le fils aîné a essayé de se montrer diplomate en tranquillisant son frère sur le bon rendement des terres. Il lui a promis qu'il pourrait l'aider en cas de besoin. Mais le fils cadet croyait que cet héritage lui revenait de plein droit et qualifiait son frère aîné d'imposteur. Ce dernier répliquait qu'il travaillait dur alors que son frère passait son temps aux cafés et aux bars. Celui-ci a piqué une crise de nerfs et a frappé son frère d'une pelle au visage lui occasionnant une grave blessure. Il allait l'achever n'eut été l'intervention des ouvriers agricoles présents non loin de là. Le blessé a été transporté à l'hôpital où il a subi une intervention chirurgicale. Il s'en est sorti avec un handicap permanent à son œil droit et une cicatrice au cou. La police a été informée de l'incident et l'agresseur a été arrêté. Il a déclaré avoir agi sous l'effet de l'énervement et ayant ressenti une injustice flagrante. L'enquête suit son cours.