Il a fallu un excès d'agressivité du mari pour que l'épouse sorte de son silence et déclare à ses parents qu'elle était encore vierge bien qu'elle ait convolé en noces depuis plus de quatre ans. Elle ne pouvait plus tolérer qu'il l'agresse pour un rien alors qu'elle faisait tout pour calmer sa peine et lui adoucir son sort. Pourtant, au début du mariage, elle allait se révolter en constatant l'impuissance de son mari. Mais, petit à petit, elle s'est résignée à son sort surtout qu'il était correct socialement et ne présentait aucun signe de méchanceté à son égard. Loin de là, durant les deux premières années, il la choyait et était reconnaissant à son égard de lui avoir tendu la main et caché son secret devant leur entourage. Face aux interrogations de sa mère sur l'absence de progéniture, l'épouse ne cessait de répéter que c'était la volonté de Dieu à laquelle personne ne pouvait s'opposer. Elle expliquait à sa mère qu'ils étaient, son mari et elle, en train de se soigner chez des médecins spécialistes. Pourtant, le verdict de ces médecins était sans appel sur le fait que la pathologie du mari était incurable. Les années passaient et le mari se transformait de mal en pis. Il avait fini par croire en son impuissance irréversible. Le mari devient agressif et très jaloux et, depuis, finies les soirées à l'extérieur avec les amis et les promenades en couple. Ils sont astreints à rester cloîtrés chez eux. La jeune dame a essayé d'expliquer à son mari qu'ils pouvaient bénéficier des délices restantes de la vie en l'absence de progéniture. Le mari ne l'entendait pas de cette oreille. Il a commencé à l'épier pendant ses allers et venues au travail. Il créait des prétextes pour venir à son lieu de travail pour voir de près les gens qu'elle fréquentait. Lors de leurs discussions, le mari commençait à distiller des remarques venimeuses sur les collègues de sa femme au travail. Mais, elle passait tout ça sous silence et lui accordait des prétextes eu égard à sa pathologie jusqu'au jour où il l'accusait d'avoir un amant en la personne de son chef hiérarchique. La dame s'était alors insurgée et lui a expliqué qu'elle n'autorisait pas de tels reproches et suspicions. Mais le mari ne s'était pas arrêté et a giflé son épouse. Cette dernière a alors compris que tout était fini et qu'il fallait couper court à cette situation surtout en l'absence d'un respect mutuel pour gérer la relation au sein du couple. C'est ainsi que l'épouse est allée en pleurs voir sa mère et se plaindre auprès d'elle des violences subies. Elle a saisi l'occasion pour lui exprimer son intention de demander le divorce. La mère était hésitante mais la fille a fini par la convaincre en lui précisant que son mariage n'a pas été encore consommé. La procédure judiciaire a été expéditive malgré l'opposition du mari. Le certificat médical présenté par l'épouse et attestant sa virginité était suffisante pour que le Tribunal lui accorde un divorce pour préjudice.